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LE BAL.

ses yeux dont le regard plein de reproche m’a blessée comme d’une flèche aiguë. Sans lui, je danserais !… Et elle se pencha pour cacher sous son éventail une larme qu’elle sentit rouler sur sa joue ; une des perles qu’elle avait rêvées.

Elle en fut honteuse, car il lui semblait que tout le monde s’en était allé là-bas, et qu’elle n’était plus qu’avec lui.

C’est qu’en effet elle était seule ; elle avait elle-même éconduit les danseurs les plus opiniâtres, et l’attrait de la valse avait tout emporté loin de ses charmes, un peu graves ce soir-là, il faut en convenir, pour l’atmosphère ardente et les habitans passagers d’un bal.

C’est alors que le commandant, la tête montée par un mariage à l’horizon, et sous l’habit inévitablement rouge et noir