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II.

PROJET D’ÉDITION DE LEGRAND

ET

COLLECTION DE LA HIRE

(1675-1704)

CLASSEMENT DE POIRIER ET ARBOGAST

(1793-1803)

L’insuffisance de l’édition Clerselier se fit sentir à la mort de Roberval, en 1675. Le P. Mersenne, avant de mourir (1er septembre 1648), lui avait confié le soin de faire imprimer ses Traités de la Dioptrique et de la Catoptrique ; Roberval put ainsi, comme exécuteur testamentaire, pénétrer dans la cellule du religieux : il en profita pour faire main basse sur les lettres de Descartes à Mersenne, et refusa toujours d’en donner communication. Mais « après sa mort (nous dit Baillet, » p. xxxiii de sa Préface, en 1691), le paquet des lettres de M. Descartes s’est trouvé, par un retour de bonne fortune, entre les mains de M. de La Hire, Professeur royal des Mathématiques, qui a cru devoir en faire un présent à l’Académie des Sciences. » La Hire eut d’abord la pensée, qu’approuva toute l’Académie, de publier ces lettres à part ; il en avait une trentaine d’inédites, et pour beaucoup d’autres les originaux auraient donné un texte plus complet que celui des minutes. Mais le projet d’une publication partielle fut bientôt abandonné pour un autre beaucoup plus vaste, celui d’une édition nouvelle de toutes les œuvres du philosophe.

Le dépositaire des papiers de Descartes, Clerselier, mourut le 13 avril 1684, avant d’avoir tout publié : outre les trois volumes