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II, 433-434- CLIII. — 9 Janvier 1639. 47^

nent le moyen de trouuer vne infinité de Multiples. Et ce n'eft point par eux que i'opere, comme vous auez fort bien iugé ; mais la façon dont i'opere en cher- , chant quelque Multiple, me donne toufiours quelque 5 femblable Théorème, qui peut feruir à en trouuer d'autres. Et cette façon n'eft autre chofe que la mef- me dont i'vfe en ma Géométrie, fuppofant des Lettres pour les quantitez ou nombres inconnus, & cherchant à en faire des équations auec quelques-autres nom-

10 bres connus : ce qui fe fait en tant de diuerfes façons, qu'il me feroit mal-aifé de les expliquer icy plus en particulier. Et les nombres Equiualens qui fe trouuent par ces équations font de tel | vfage que, fi vous auez trouué deux cens Multiples fans vous en feruir, ie

i5 m'aflure qu'en confiderant feulement les parties fem- blables ou diffemblables dont ils font compofez, vous en pourrez trouuer deux fois autant de nouueaux fans aucun calcul ; comme, de l'vn des quadruples que le Reuerend Père Merfenne m'a cy-deuant enuoyé de

20 voftre part, compofé de nombres ^, 24^, 49, ij, 19, 2j, 89, 1024, i'en trouue vn autre plus court, corn? pofé de 5, 24), 49, 13, 19, 17, 128; car iefçay que 17 & 128 font icy le mefme que 2j,89& 1024; &ainû des autres.

25 Pour le nombre impair fauflement parfait, que ie vous auois enuoyé*, ie ne vous celeray pas que i'en tiens l'inuention pour vne des plus belles en cette ma- tière, ie ne diray pas que ie fçache, car ie n'y fçay prefque rien, mais que i'y puffe fçauoir, encore que ie

3o m'y appliquaiTe entièrement. Et ie ne fçay pourquoy

a. Page 429, 1. 21.

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