Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/59

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m, ! 87-1 88. CXII. — I" Mars i6j8. 25

S' (Beaugrand), ie m'eftonne de ce que vous daignez encore parler à luy, après le trait qu'il vous a joùé^ le ferois bien-aife d'en apprendre encore vne fois l'hifloire au vray , car vous me l'auez mandée à diuerfes

5 reprifes, & diuerfement, en forte que ie ne fçay ce que l'en pourrois dire ou écrire affurément, en cas qu'il fe prefentaft occafion de l'en remercier félon fon mérite. Pour fes difcours & ceux de fes femblables, ie vous prie de les méprifer, & de leur témoigner que ie les

10 méprife entièrement. le vous fupplie auffi tres-expref- fement de ne receuoir aucun écrit, ny de luy, ny de perfonne, pour me l'enuoyer, û ceux qui vous en pre- fenteront n'écriuent au bas qu'ils confentent que ie le falTe imprimer auec ma réponfe ; à quoy s'ils font de

i5 la difficulté, vous leur direz, s'il vous plaift, qu'ils peuuent donc, fi bon leur femble, addrefîer leur écrit à mon Libraire, comme i'ay mis au Difcours de ma Méthode, page 7 ^ , mais qu'après auoir veu la dernière lettre de M. de Fermât, où il dit qu'il ne defire pas

20 qu'elle foit imprimée ^, ie vous ay prié tres-expreffe- ment de ne m'en plus enuoyer de telle forte. Ce n'eft pas à dire pour cela que û les PP. lefuites, ou ceux de l'Oratoire, ou autres perfonnes qui fuffent fans con- tredit honneftes gens & non paffionnez, me vouloient

25 propofer quelque chofe,il fuft befoin d'vfer d'vne telle précaution; car ie m'accommoderay entièrement à leur volonté, mais non point à celle des efprits mali- cieux, qui ne cherchent rien moins que la vérité. | Pour celuy que vous dites qui m'accufe de n'auoir pas

a. Voir 1. 1, p. 354-355 et p. 36i-362.

b. Lettre XCVI, t. I, p. 464, 1. i5.

Correspondance, II. 4

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