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96 Correspondance. m. 5>-

ceux qui enfeignent font comme obligez de dire leur iugement de toutes chofes. le fuis.

Mon R. Père,

Voflre tres-humble & tres-obeïfTant feruiteur, descartes.

��Page 94, 1. 4. — Voici les renseignements de Baillet (t. II, p. 7?) sur ces thèses soutenues au collège des Jésuites de Paris (plus tard collège Louis-le-Grand, alors collège de Clermont) :

« Le P. Bourdin avoit choisi pour soutenir la principale de ces Thèses » un jeune homme de beaucoup d'esprit et de feu, nommé Charles Potier, » fils du Lieutenant particulier du Présidial de Château-Thierry, seigneur » de Berales, qui fut dans la suite de sa vie l'un des admirateurs et des » sectateurs de M. Descartes, malgré les impressions de son maître. La 1 Thèse dédiée à M. l'Abbé Lestandart [en marge : Claudio Lestandart » Abb. de Valle Sécréta] fut soutenue pendant deux jours de suite, qui » étoient le dernier de Juin et le premier de Juillet 1640. On en écrivit i> aussitôt à M. Descartes, et on lui manda qu'il y avoit trois articles qui » sembloient le regarder [en marge : Art. 3 de la p. 11. Art. 3 et 4 de la » p. j 5 de la Thèse). On lui en envoya l'extrait, et celuy qui prit ce soin i> étoit le- Père Mersenne, qui s'étoit trouvé de retour de son voyage assez » à propos pour assister à la Thèse', et pour défendre les opinions de son i> ami dans la dispute. Ce Père n'avoit pas oublié de lui envoyer en même n tems le préambule de la Thèse, c'est-à-dire le discours composé par le » Professeur pour faire l'ouverture de la dispute, parce qu'il étoit entière- » ment contre lui, en lui marquant que c'étoit le Professeur même qui le » lui envoyoit par son ministère. »

Les trois articles, dont parle Baillet, sont sans doute ceux que reproduit textuellement Descartes dans la lettre suivante au Recteur du collège de Clermont sur \a. matière subtile, la réflexion et la réfraction; et le préam- bule n'est autre que la vélitation à laquelle il répond dans la lettre du 29 juillet 1640.

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