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CLXXXI. — Janvier 1640.

21-22.) Baillct ajoute en marge ei entre paicnihèses : ■' Les tenues de l'unique Archimédede tiôtre fiécle, de l'unique Atlas de l'Univers, de confident de la Nature, de puifîant Hercule, d'UlylTe, et de Dédale, et plujieurs attires exprejjions fig-iirees, dont il s'c/t Jerri dans /on latin, ne Iiiy font l'enuës qu'au défaut de ce qu'il vouloil dire. »

C Baillct, après avoir rappelc le débat de i638 entre Plempius et Des-

cartes, et la façon dont Plempius en avait usé avec le philosophe en pu- bliant son livre De fundamentis Medicinœ [\^n\\. 1. p. b>^-b}'*^>. éclair- cissements), continue ainsi :

« M. Regius fut outré d'une conduite fi malhonnête (en marge : Lcttr. 10 MS. de Regius), et ayant confronté f on livre avec les Re- ponfes que M' Defcartes avoit faites prés de deux ans aupara^'anl à /es Objeâions, il ne pût retenir l'indignation qui liiy fil prendre la plume pour en marquer fes rejfenlimens à M' De/cartes. Les couleurs qu'il donne dans /a lettre à l'ingratitude et à la mauvai/e /oy de M' Plempius /ont /i vives, qu'on ne peut les exprimer de fa langue en la nôtre /ans entrer dans de /emblables tran/ports de colère contre une conduite /i lâche. Il dit qu'à l'égard des endroits oit M^ De/cartes découvrait les /ecrets les plus cachés de la Xalure, £■ oit con/ijloit la principale force de /es Réponfes, Plempius a eu la malice de faire le muet, ou d'en omettre au moins la plus grande partie. Et que pour ceux qu'il rapporte, il les e/lropie et les mitlile de telle manière qu'il en corromp entièrement le fens. Qu'à l'endroit oit il traite de la circu- lation dit fang, il fe contente de rapporter fmplement les difficultei, comme /i on n'y avoit pas encore fait de réponfes, quoique celles que M' De/cartes y avoit données fujfent très-convaincantes. Qu'à l'en- droit oit M' Defcartes rapporte plufieurs eau fes qui jointes enfemble produi/ent le battement du cicur, Plempius n'en rapporte qu'une qui e/î la chaleur. Si M De/cartes, après avoir allégué les raifons néce/- /aires pour la conviâion d'une cho/e,y en ajoute quelque autre moins nécejfaire J'ervant feulement à un plus grand éclaircijjément de la cho/e, Plempius ejl ajj'e\ de mauvai/e /py pour ne s'attacher qu'à cette dernière rai/on, cotnmeji elle avoit été donnée pour fondamentale ou e/entielle; et laiJJ'ant à /uppo/er que ce/eroit l'unique qui auroit été alléguée par M' Defcartes, il s'étudie à la rendre ridicule : ce qu'il fait ordinairement dans les endroits qu'il ne comprend pas. » (Baillct, II, 3(1-37.)

D « L'impre/fion de l'Orai/on funèbre de M' Reneri, Jaite pour le commencement de l'atmée 1640 par l'ordre des Magifrats, avoit

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