Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/174

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102 Correspondance. m, 62.

m'importe fort peu qu'ils refufent de receuoir ma let- tre, ou qu'ils la reçoiuent fans me répondre, ou qu'ils me répondent auec iniure & mépris, ou enfin qu'ils faflent tout le pis qui fe puifle imaginer, pourueu feu- lement que ie le fçache & que ma lettre leur ait elle 5 prefentée. Mais il m'importe beaucoup qu'elle leur foit prefentée, & que ie fçache ce qu'ils auront fait, à caufe que i'aurois onelque tort de m'adrelTer à eux par écrits imprimez, auant que de l'auoir fait par lettres particulières, & ie preuoy qu'il m'en faudra 10 dans quelque temps venir là. 'Vous ne m'auez point mandé fi c'efl; le Père Bourdin qui vous auoit donné luy-mefme fa velitation' pour me l'enuoyer, & par quelle occafion vous l'auez eue ; ce que ie fuis curieux de fçauoir, à caufe que, n'y ayant rien mis en quqy il i5 n'ait vfé manifeflement de mauuaife foy, i'admire qu'il ait voulu que ie la vilTe.

le ne iuge pas que voftre expérience dvn vaiffeau de plomb plain d'eau, pour voir combien on la peut condenfer, puifiTe feruir, à caufe que la force de l'eau 20 condenfée peut eftendre le plomb. Pour ce qui eft de condenfer l'air le plus qu'on pourra dans quelque vaiffeau, & après le pefer, ie croy que l'expérience en feroit vtile, afin de fçauoir le poids de l'air, au moins s'il fe trouue fenfible en cette façon. Et pour fçauoir 25

2 aecond ouj mefme ajouté. qu'il a fait voir ou fa méprife

— 3 iniure &] aigreur ou. — ou fon ignorance, qui font deux 10 m'en] me. — n en venir. chofes que ie ne puis croire

— i5 mis] du tout dedans. — de luy. — 17 bien voulu. — 16 n'ait... foy] ne me femble 19 voir .. peut] la.

a. Voir lettre CXCVIII. p. 106-1 lo ci-avant.

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