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II, 254-J55. CCVII. — ^ 50 Septembre 1640. içj

uent gueres valoir. Car de dire qu'on ne doit pas fup- pofer que la baie n'ait ny pefanteur, ny figure &c., c'eft monftrer qu'il ne fçait ce que c'eft de fcience. On ne doute point que la baie ne foit pefante, ny que

5 fon mouuement ne diminue toufiours, d'où il fuit que iamais fa reflexion ne fe fait a angles parfaitement égaux. Mais c'eft eftre ridicule que de ne vouloii pas qu'on examine ce qui arriueroit en cas qu'elle fuft telle. Et en la lumière, ie ne confidere pas le mouue-

10 ment, mais l'adion ou inclination a fe mouuoir, la- quelle eftant inftantanée ne peut ainfy diminuer. Et encore qu'elle diminueroit. il eft certain que ce doit eftre de fort peu, vu qu'elle ne fe pert pas toute en venant du foleil iufques a nous, & ainfy que cela ne

i5 doit point eftre confideré. le preuoy que i'auray afl'ez de cauillations du Père Bourdin en cete matière ; c'eft pour|quoy ie n'ay point enuie d'en voir d'autres.

Pour la grande quantité des odeurs qui s'exhalent des fleurs, elle ne vient que de l'extrême petitefl'e des

20 parties qui les compofent. le fuis,

Mon Reuerend Père,

Voftre très humble & très affedionné feruiteur,

DES CARTES.

«5 De Leyde, ce jo fept. 1640.

3 de] que. — 4 ne... la] 10 ou... mouuoir ow/s. — 10-

fçait bien qu'vne. — ne foit pe- 11 laquelle] qui. — ii-i5 Et...

fante] n'eft pas fans pefanteur. confideré omis. — 16 Bourdin]

— après n)'] parfaitement dure, N. — 20 les] la. — 21 M. R. P.

& ajouté. — 5 ne omis. — — 23 affedionné] obeïlTant. —

9 après en] l'adion de ajouté. — 25 De. . , 1640 omis.

Correspondance. III. 2i

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