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11,286. CCXXVII. — 2 1 Janvier 1641. 283

rement, auec l'aide de Dieu. Et i'ay plus de peur que les objedions que l'on me fera foient trop foibles,que non pas qu'elles foient trop fortes. Mais, comme vous me mandez de faint Auguflin, ie ne puis pas ouurir

5 les yeux des ledeurs, ny les forcer d'auoir de l'atten- tion aux chofes qu'il faut confiderer pour connoiflre clairement la vérité ; tout ce que ie puis eft de la leu. monftrer comme du doigt.

M . de Zuyt(lichem) m'enuoya hier le liure de

10 M. Morin%auec les trois feuilles de rAnglois*". le n'ay pas encore lu le premier; mais pour les dernières, vous verrez ce que i'y réponse le Fay mis en vn feiiil- let à part, afin que vous luy puiffiez faire voir, fi vous le trouuez à propos; & auffi afin que ie ne fois point

>5 obligé de répondre au refle de la lettre que ie n'ay pas encore. Car, entre nous, ie voy bien qu'il n'en vaudra pas la peine; et puis que c'efl vn homme qui témoigne faire quelque eftat de moy, ie ferois marri de le defo- bliger. le n'ay pas peur que fa Philofophie femble la

20 mienne, encore qu'il ne veuille confiderer, comme moy, que les figures & les mouuemens. Ce font bien les vrais principes ; mais fi on commet des fautes en les fuiuant, elles paroilTent fi clairement à ceux qui ont vn peu d'entendement, qu'il ne faut pas aller fi

25 vifte qu'il fait, pour y bien reùflir. le prie Dieu qu'il vous conferue en fanté ; nous auons auffi eu icy plu- fieurs malades, & ie n'ay efté occupé tous ces iours qu'à envifiter, & à écrire des lettres de confolation"^.

a. Voir ci-avant p. 275, 1. i5 et note c.

b. Page 275, 1. 21.

c. Lettre CCXXVIII, p. 287 ci-après.

d. Par exemple, la lettre CCXXVI, p. 278 ci-avant.

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