Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/296

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284 Correspondance. 11, =86-287.

le reuiens à voftre lettre du vingt-troifiefme Dé- cembre % à laquelle ie n'ay pas encore fait réponfe. Le paiïage de faint Auguflin touchant cecy, à fçauoir que Dieu ejî ineffable, ne dépend que d'vne petite diflindion qui eil bien aifée à entendre. Non pojfumus 5 omnia quœ in Deo/unt verbis complecli, nec etiam mente comprehendere, idedque Deus ejl Ineffabilis & Incom-; prehcnfibilis ; fed multa tamen funt î'euerà in Deo, fine ad Deum pertinent., quœ pojjumus mente att ingère ac verbis exprimer e, imà etiam pliira quàm in vllâ aliâ re, 10 idedque hoc fenfu Deus eJî maxime Cognofcibilis & Effa- bilis.

Tout ce que vous propojlez icy de la Réfraction efl tres-vray, à fçauoir que, fi la baie qui vient d'A vers B. perdoit en i3 quelque point de la ligne AB tout le mouuement qui la porte de gau- che à droite, fans rien perdre de celuy qui la porte de haut en bas, elle commenceroit en ce point là à 20 defcendre à plomb; et que, û elle perdoit tout le mou- uement qui la porte de haut en bas, fans perdre l'au- tre, elle iroit horizontalement de gauche à droite. Car, perdant ce mouuement^, on perd auffi la détermi- nation qui luy eft iointe ; mais la détermination fe 25 peut bien perdre fans < le > mouuement.

Aflurez-vous qu'il n'y a rien, en ma Metaphyfique, que ie ne croye eftre vel lumine naturali notijjimum ., vel accuralè demonjîratum ; & que ie me fais fort de le faire entendre à ceux qui voudront & pourront y méditer. 3o

a. Ci-avant p. 274, 1. 26 et note e.

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