Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/608

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^96 Correspondance. i. 527-?2s.

laquelle vous auez veuë; & il m'y a fallu employer la mefme refolution qu'à me faire couper vn bras où vne jambe, fi i'y auois quelque mal auquel ie ne fceufle point de remède plus doux ; car i'ay touf- iours eu vne grande vénération & affedion pour voftre 3 Compagnie. Mais ayant fceu le peu d'eftime qu'on auoit fait de mes écrits, en des difputes publiques à Paris, il y a deux ans% l<: voyant que, nonobftant les tres-humbles prières que iauois faites, qu'on me vou- luft auertir de mes fautes, û on les connoiffbit. afin 10 que ie les corrigealTe, plutoft que de les blafmer en mon abfence & fans m'oùir, on continuoit à les mé- prifer d'vne# façon qui pourroit me rendre ridicule auprès de ceux qui ne me connoilTent pas, ie n'ay pu imaginer de meilleur remède que celuy dont ie me i5 fuis feruv. le me tiens extrêmement obligé au R. P. Dinet de la franchife v.<. de la prudence qu'il a témoi- gnée en cette occafion, c^ ie ne me promets pas moins de faueur du R. P. Filleau, qui luy a fuccedé"", bien que ie nave point eu cy-deuant Ihonneur de le con- 20 noiftre ; car ie fçav que ce ne font que les plus éminens |en prudence 0^ vertu', qu'on a couftume de choifir pour la charge qu'il a. le crains feulement que mon aduerfaire n'ait des amis à Paris, qui faifent entendre la chofe aux fuperieurs d'autre façon qu'elle n'efl. le 25 fouhaitterois pour ce fuiet que vous y fulfiez, plutofl: qu'à Orléans; car ie m'alTure que vous me les ren- driez fauorables. le ne fçaurois trouuer eftrange que

��a. Voir ci-aviiiu, p. ^16. cchjircisseiiient.

h. Comme Provincial de la Province de France.

c. La première édition du tome I de Clerselier porte « cl en vertu '\

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