Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/621

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page n’a pas encore été corrigée

CCXCII. — 4 Janvier 1643. 609

pas pour luy refpondre^ car il ne dit rien, qui mérite refponfe, mais pour faire connoiftre fa probité & fa dodrine.

La letre que vous m'auez enuoyée, vient du P. Di- 5 net, qui me mande qu'il efl hureufement arriué a Rome, qu'il a fait voir ma dernière letre" au P. Char- let, qui me chérit & eflime, que cete letre efl: digne de moy & de ma generofité, & que le P. Charlet m'efcri- ra ces ^ fentimens touchant mes efl;udes & mes affec-

10 tions .pour luy & pour eux. Voyla tout ce qu'elle con- tient, & pour ce qu'elle n'efl accompagnée d'aucune letre du P. Charlet, ie iuge qu'ils ne fe veulent point déclarer, ny pour ny contre, iufques a ce que ma Phi- lofophie foit publiée; en quoy ie les loue.

i5 le vous remercie de vofl:re expérience, l<: ie veux bien croyre que vous l'auez faite fort iuilement; mais il y a beaucoup de chofes a confiderer, auant que d'en pouuoir déduire la proportion qui efl; entre la pefan- teur de l'air & de l'eau. Il faudroit pefervne lame de

20 cuiure auflj grande que vofl;re poire, mais qui ne fufl point creufe, & voir fi, efl;ant cfgalement chaudes, leur pefanteur demeurera égale ; car fi cela efl;, l'air en- fermé dans lapoire ne pefe rien, au moins qui foit fen- fible. Et, eneff'ed;, ie voudrois que vous m'euffiez man-

25 dé la pefanteur de cete poire ; car elle ne peut, ce me femble, eflre fi légère que la différence d'vn grain ou deux s'y puiffe remarquer. Il faut auffy prendre garde, en la chaufiant, qu'il ne s'y attache point de cendres

a. Sans doute la lettre Admodum Rcuerendo Patri Dinet etc., imprimde avec la seconde édition des Meditationes. Cf. p. 564 ci-avant, note c.

b. Sic 'poux fes.

c. Cf. ci-avant p. 483-484, ci p. 601, 1. 18. ,

CORRESPONDANCK. Itl.

�� �