DIV. — ^i Janvier 1648. n^
/. II,pp.33o, 333 et 363.— L'autographe est sur une demi-feuille pliée en deux et comprend trois pages; en travers la quatrième, l'adresse avec traces d'un cachet brisé en deux.
Mon Reuerend Père,
le vous affure que ie n auois pas manqué de vous efcrire & de faire refponfe a Monf"". de Martigny^ des le mefme voyafge que i'ailois receu fa letre ; mais les
5 pacquets font d'ordinaire auffi longtems a venir de Leyde icy que de Paris a Leyde.
le fuis bien ayfe de ce que vous obferuez la hauteur du vif argent dans vn tuyau fixe. Il y demeure bien quelquefois 10 ou 12 iours fans hauffer ny baiffer;
10 mais ie l'ay vu a ^ diuerfes fois hauffer, en 2 ou 3 iours, de plus d'vn pouce. Et ie m'affure qu'il auroit hauffé beaucoup dauantage, fi l'hyuer auoit elle fort froid; mais il a efté le plus doux cete année, en ce pais, que ie l'y aye iamais vu. Tous ces iours, le vifargent n'a
i5 eflé qu'a 2 pieds & ^ pouces, quelque peu plus, & ie m'eflonne de ce qu'il eft notablement plus haut a Paris.
Pour l'expérience d'allumer du feu"", vous ne deuez aucunement craindre que la bouteille fe caffe, pouruû
20 que ce ne foit pas de la poudre a canon, dont le feu paffe trop vide, mais vne alumette auec du fouffre, ou quelque autre corps qui brufle allez lentement, que vous allumiez, & que vous preniez garde, en l'allu- mant, que le point brullant du miroir ou verre, dont
a. Lettre perdue, relative, sans doute, à la pension de Descartes (voir ci-avant, p. ii3, i. 8). La lettre à Mersenne manque également; elle était distincte de celle du i 3 décembre 1 647, que Mersenne avait reçue (p. 1 o3).
b. Voir ci-avant, p. 100, 1.5.
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