DXXII. — Juillet 1648. 209
DXXII.
Elisabeth a Descartes.
[Crossen, juillet 1648.]
Copie MS., Rosendaai, près Arnhem, Collection Pallandt, n' 8, p. 47-52.
Publiée par Foucher de Careil,p. j35-i36. Descartes et la Prin- cesse Elisabeth {Paris, Germer-Baillière, iSjg). Sans date, mais écrite entre celles du 3 juin et du 23 août 1648 {lettres DXIX ci-avant et DXXVI ci-après), par conséquent en juillet. — Elisabeth répond à la lettre DXX ci-avant, p. ipj, qu'elle vient de recevoir. Elle voit bien que Descartes n'avait pas encore reçu, en l'écrivant, sa propre lettre du 3o juin; mais elle pense que cette lettre est arrivée maintenant à destination, et elle continue de tenir Descartes au cou- rant du voyage projeté en Suède (voir éclaircissement, p. ig6 ci-avant). Descartes ne répondra à cette lettre, comme à la précé- dente du 3o juin, et à la suivante du 23 août, qu'après son retour en Hollande, lettre DXXIX ci-après.
Monjieur De/cartes,
Vous ne faurie"^ ejlre en lieu du monde où la peine que vous prendre":^ de nie mander de vos nouuelles ne foit vtile pour ma fatisfaclion. Car ie me perfuade qu'elles
5 feront toufiours à vojîre auantage, & que Dieu ejî trop iujîe pour vous enuoyer de malheurs fi grands que vofire prudence n'en fauroit tirer, comme des defiordres ino- pinés en France, qui conferuent vofire liberté en vous obligeant de retourner en Hollande, puifquc fans cela
10 la Cour vous l'auroit rauie, quelque foin que vous cufiie^ pu prendre de vous y oppofer ; & pour moy, i'cn reçois
Correspondance. V. 27
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