Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/119

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que ces deux impulſions ſont contraires, & que la plus forte empeſche l’effet de l’autre. Or on peut diſtinguer deux ſortes de mouvemens excitez par les eſprits dans la glande : les uns repréſentent à l’ame les objets qui meuvent les ſens, ou les impreſſions qui ſe rencontrent dans le cerveau & ne font aucun effort ſur ſa volonté ; les autres y font quelque effort, à ſavoir, ceux qui cauſent les paſſions ou les mouvemens du corps qui les accompagnent ; et, pour les premiers, encore qu’ils empeſchent ſouvent les actions de l’ame ou bien qu’ils ſoyent empeſchez par elles, toutefois, à cauſe qu’ils ne ſont pas directement contraires, on n’y remarque point de combat. On en remarque ſeulement entre les derniers & les volontez qui leur répugnent : par exemple, entre l’effort dont les eſprits pouſſent la glande pour cauſer en l’ame le déſir