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Page:Descazeaux - De la fièvre.djvu/23

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ou même anorexie, soif, chaleur et sécheresse de la bouche, dureté des excréments, augmentation et diminution alternatives de la chaleur des extrémités, accélération du pouls et de la respiration, injection de la conjonctive.

Ces symptômes généraux ont une durée variable entre quelques heures et deux ou trois jours ; ils peuvent même manquer, ou être si peu apparents qu’ils échappent à l’observation. Ce peu d’uniformité dans la durée des prodromes trouve son explication dans l’intensité des causes et dans la force de résistance des sujets, et non dans le caractère de la fièvre ; car il arrive souvent que des fièvres intenses, malignes, se développent tout d’un coup, sans prodromes, tandis que des fièvres bénignes ont une invasion lente, graduelle.

Symptômes pathognomoniques. — Les symptômes essentiels de la fièvre comprennent des désordres apportés dans la calorification, dans la circulation, dans la respiration et dans la nutrition.

1o Désordres de calorification. Le symptôme vraiment caractéristique de la fièvre, celui que tous les auteurs les plus anciens comme les plus modernes, ont indiqué comme constant, c’est l’augmentation de la température du corps. Mais, avant la manifestation de ce symptôme, il y a une période dite de froid, plus ou moins prolongée, plus ou moins saisissable, et que l’on s’accorde également à considérer comme constante.

A. Le frisson initial de la fièvre, produit par l’excitation des nerfs vaso-moteurs, excitation ayant pour résultat le resserrement des vaisseaux périphériques, se caractérise