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tion de divers produits liquides et gazeux et par l’accomplissement d’un travail mécanique, alors la chaleur se change en mouvement.

La déperdition de l’eau sous forme de vapeur et sous forme liquide dans la transpiration, forme la partie essentielle du refroidissement par la peau. Le refroidissement du corps par les poumons est bien moins considérable que par la peau, parce que dans l’excrétion de l’eau sous forme de vapeur et de divers produits gazeux, une certaine quantité de chaleur ne se trouve pas entraînée.

Cette faculté que possèdent la peau et les poumons d’amener du refroidissement, rend possible à l’homme de supporter pendant quelques minutes de très hautes températures, sans que sa chaleur propre augmente beaucoup. C’est ainsi que Berger et de La Roche ont pu tenir pendant huit à seize minutes dans une température de 100 à 127° centigrades. Blayden est resté plusieurs minutes dans une température sèche de 79° centigrades, et sa chaleur propre n’augmenta que d’un degré centigrade.

D’un autre côté, lorsque le corps est sous l’influence du froid, la production de la chaleur augmente  ; les processus chimiques s’effectuent avec plus d’activité  ; la combustion des matériaux se fait plus rapidement, et l’augmentation dans la quantité d’aliments ingérés couvre la perte.

Régularisation de la chaleur animale. — D’après ce qui vient d’être dit, l’homme sain possède donc la faculté d’échauffer son corps et de conserver cette température au même degré avec des variétés insignifiantes. De quelle manière, et par quel mécanisme se produit cette régularisation  ? Existe-t-il pour cela quelque centre général dans le