Page:Deschamps, Émile - Œuvres complètes, t5, 1874.djvu/358

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NOTES DE ROMEO ET JULIETTE’ ACTE PREMIER. Page 113. Je vois : la reine Mab t’a visité; c’est elle Qui fait, dans le sommeil, veiller l’âme immortelle. Ce portrait de la petite fée des songes est un clief-d’œuvre d’imagination et de délicatesse dans l’original, et il sert en même temps à ri’véii-r le earactère et l’esprit de Mercutio. Une chose singulière, c’est qu’il est en vers dans la première édition, de 1597, et qu’il se trouve en prose dans les deux éditions de lOOO, que Shakspeare a revues lui-même. C’est le seul exemple d’une pièce de vers transformée en un morceau de prose à force de temps et de travail. Le contraire s’est vu plus d’une fois. Peut- être Shakspeare aura-t-il regretté quelques traits essentiels que le vers n’avait pu admettre. C’est un grand titre à l’indulgence pour les vers de cette traduction. II Page 116. .... Ah! ah! petite espiègle, Dit-il. on vous y prend à faire des faux pas! La nourrice, dans la pièce anglaise, emploie des expressions et des images très-plaisantes et très-ingénieuses, mais que la convenance ne permettait pas de reproduire. J’ai éteint la viva- cité de quelques paroles, en m’efforçant de conserver à l’en- semble du langage le ton et la couleur si caractéristiques qui rcssortent des moindres discours de ce personnage tout nature. . Même remarque que pour les notes de Macbeth, page 339.