Page:Deschamps, Émile - Œuvres complètes, t6, 1874.djvu/351

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IIOMMAGK A SF,S EDITEURS. 311 Le scandant, et dans Tart de son charmant débit, Noyant d’un mot risqué le piteux acabit. L’enfant jugeait ses vers sur ce cliant de sirène, Se sentait baptisé poëte, et dans l’arène, Il croyait, s’éianrant au nombre des élus, Donner à la pléiade une étoile de plus. Mais comme aussi l’oracle, ouvrant tous ses arcanes, Mêlant à ses bravos ses utiles chicanes. Se donnait tout entier, de cœur et de cerveau. Aux vers qui promettaient un poëte nouveau! De ce maître si cher, vous studieux disciples, Pour de nouveaux conseils, dans des pages multiples. Deschamps vous est rendu : qu’il soit lu constamment. Un livre est une voix pour Tàme, un testament Où, comme en un trésor d’instructions plus amples, Aux leçons du vivant le mort joint ses exemples. Lisez, et qu’à l’auteur votre justice en deuil, En dépit des quarante, adjuge le fauteuil. En vain cette œuvre comble une immense lacune. Les Lettres garderont une immense rancune Au palais Mazarin, où sont tant d’immortels Qui doivent à Deschamps d’être devenus tels. Et qui, simples reflets de sa propre lumière. Hissés par son épaule à la place première. L’astreignaient, sur un seuil profané trop souvent, Aux offices mineurs d’un portier de couvent.

renaît, l’avenir cassera leur sentence. 

Le sufïrage public sera leur pénitence. C’est pour nous, Versaillais, qu’il subit cet affront. Paris n’a jamais trop de perles sur le front; Cet astre absorbe en lui tout ce qui l’environne. Emile, dès longtemps, manquait à sa couronne : Au retour du prodigue on offrit le veau gras. Qu’il revînt, le fauteuil lui tendait ses deux bras. 11 fut sourd. Fier de soi. par une complaisance. Pouvait-il faire aveu public d’insuffisance?