Page:Deschamps - Œuvres complètes, tome 6.djvu/12

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ne trouve pas ailleurs, et pour lesquels les gloses de Sainte-Palaye, faites un peu à l’aventure, peuvent égarer autant que guider ; le dictionnaire de M. Godefroy se publiait en même temps que l’édition, et pour bien des mots, par la raison même qui vient d’être dite, n’offrait aucun éclaircissement : il devint vite évident qu’il aurait été plus prudent de renoncer à expliquer les mots en note à mesure qu’ils se présentaient et d’attendre au glossaire général, dûssent les lecteurs, — peu nombreux, j’en ai peur, — des poésies d’Eustache être obligés de patienter ; enfin, le commentaire historique, dont le premier volume offrait un essai, révéla beaucoup plus d’exigences et de difficultés que ne l’avait prévu l’éditeur ; aussi, renonçant au moins à cette partie de son plan primitif, il se décida à remettre ce commentaire à une époque ultérieure, où l’œuvre du poète champenois serait imprimée dans son entier, et où il serait plus facile de l’éclairer dans ses rapports avec l’histoire contemporaine, à l’aide non seulement des textes historiques proprement dits, mais encore des documents de tout genre que l’érudition moderne s’impose le devoir d’utiliser. Il remit aussi à la fin de la publication les remarques sur les noms propres de toute sorte, empruntés à la mythologie, à la légende, à l’histoire ancienne, à la littérature, qui figurent dans les vers de Deschamps, et qu’il est en effet plus commode et plus intéressant de rapprocher en une liste complète.