§ 156. Le système du verbe est constitué par une série (deux séries, dans le cas de quelques verbes irréguliers, cf. § 177) de formes simples et diverses séries de formes composées du verbe d’existence et du substantif ou de l’adjectif verbal.
Chaque série comporte des oppositions de personnes, de nombres, de temps ; le mode ne joue qu’un rôle restreint. Il n’y a pas d’oppositions de voix, l’action étant exprimée soit du point de vue du sujet, soit du point de vue de l’objet, selon que l’aspect impose l’un ou l’autre ; il n’y a pas de flexion passive. Entre les diverses séries intervient une opposition d’un autre ordre : celle d’aspect (voir chapitre vi).
§ 157. Personne. Il y a trois personnes à chaque nombre, et une quatrième personne, indéterminée, qui est en dehors de l’opposition de nombre.
Il n’existe pas de pluriel de courtoisie ; c’est donc toujours la deuxième personne du singulier que l’on emploie en s’adressant à une seule personne.
L’impersonnel sert à exprimer le procès tout en laissant l’agent dans l’indétermination : molfər fo:s mo hè:hər (molfar fós mo shaothar) « on louera un jour mon travail, on me rendra un jour justice » ; kœrti: dʹlʹi: ə vʹeimʹ (curtí dlighe i bhfeidhm) « on avait l’habitude d’appliquer une loi » ; le verbe d’existence possède un impersonnel, comme tout autre verbe : tɑ:hər er do hi: (táthar ar do thí) « on te « cherche », on te veut du mal ». On a fréquemment l’impersonnel pour exprimer un procès, physiologique ou mental, qui est repré-