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DES ANTIQUITÉS D’EDFOÛ.

ouverture fort étroite que j’ai pénétré dans celui qu’on voit dans la gravure[1] : or des trous pareils peuvent s’être bouchés ailleurs.

Je finirai ces remarques sur la construction du grand temple d’Edfoû, en faisant observer la grande proportion des pierres des plafonds : celles de trois mètres de long[2] sont les moindres de toutes ; celles du second portique, à l’entre-colonnement du milieu, ont près de cinq mètres[3] ; enfin, celles du grand portique ont six mètres[4], et leur épaisseur en a près de deux[5] : le poids de l’une de ces dernières équivaut à plus de soixante-dix milliers. Nulle de ces masses énormes n’a quitté sa place, nulle fente ne se voit sous les soffites, nul joint n’est ouvert : tant le choix des pierres était parfait, la coupe soignée, les fondations bien assises.

§. III. De la disposition du grand temple.

La disposition du temple, malgré son étendue et ses distributions, n’a cependant rien de compliqué : le plan est simple, parce que la symétrie en est parfaite, et que la succession des parties est bien ordonnée.

Il faut se figurer un sanctuaire entouré de corridors et précédé par deux salles et deux portiques : voilà le temple. Toute cette masse est environnée d’une enceinte générale, au bout de laquelle est une porte comprise

  1. Voy. pl. 50, fig. 3, au point ee, et fig. 4, au point gg.
  2. Neuf pieds.
  3. Quinze pieds.
  4. Dix-huit pieds.
  5. Six pieds.