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ET DE SES ENVIRONS.

temple lui-même, telles sont les parties de cet édifice auxquelles nous avons étendu notre restauration, et dont nous pourrions presque garantir l’exactitude, d’après la connaissance que nous avons acquise de l’architecture égyptienne.

Les deux autres portes au fond du portique nous ont conduits à une restauration qui éprouvera peut-être plus de contradiction de la part des personnes peu accoutumées à la magnificence des monumens de l’Égypte. Nous convenons que cette belle colonnade dont nous environnons le temple d’Esné serait d’un effet si majestueux, qu’elle paraîtrait étonnante, même au milieu des monumens les plus imposant de la Thébaïde ; mais nous n’aurions pas hasardé de la rétablir, si nous ne l’avions jugée entièrement dans le style égyptien, et si nous n’avions pas eu, pour appuyer notre opinion, de fortes autorités, que les ravages des hommes et des temps n’ont pu anéantir.

Ces deux portes latérales ne pouvaient communiquer avec l’intérieur du temple, puisqu’elles sont en dehors de sa façade. Communiquaient-elles à l’extérieur ? on ne peut le supposer ; le mystère qui régnait dans les cérémonies égyptiennes ne permet pas d’admettre cette multiplicité d’issues inutiles, comme trop voisines et trop difficiles à garder. Quel était donc leur usage ?

Il existe dans l’île de Philæ un petit monument représenté pl. 20, tome 1, dans lequel on remarque une distribution semblable à celle du portique d’Esné. La porte du milieu communique directement avec l’intérieur du temple, et les deux autres conduisent sous une galerie