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ET DE SES ENVIRONS

nous avons trouvé des restes de constructions en grosses pierres de grès, qui ont été mises à découvert depuis peu de temps. Nous avons cru d’abord que c’était une partie de la fondation d’un propylée ; mais la position de ces constructions, et leur direction vers le Nil, nous ont fait soupçonner ensuite que ce pouvait être l’extrémité d’un aqueduc qui aurait amené les eaux du Nil. Toutefois nous avouons que les recherches que nous avons faites sur les lieux, pour éclairer notre opinion à ce sujet, ne nous ont procuré aucun résultat satisfaisant. Nous avons poussé des fouilles jusque par-dessous ces constructions, et nous avons seulement reconnu qu’elles sont posées sur un lit de décombres et de débris de poteries.

Le portique du temple est soutenu par huit colonnes de 1m.23 de diamètre, sur 5m.65 de hauteur, en y comprenant le chapiteau. Ces colonnes sont disposées sur deux rangs parallèlement à la façade. La campane du chapiteau est plus écrasée qu’à Esné : le dé qui la surmonte a aussi moins d’épaisseur. Sur le dé pose l’architrave qui soutient les pierres du plafond ; les entre-colonnemens sont tous d’une fois et demie le diamètre de la colonne, excepté celui du milieu, qui est double des autres. La largeur intérieure du portique est de dix-sept mètres ; et la profondeur, de sept mètres et demi.

Les quatre colonnes de la façade étaient engagées dans des murs d’entre-colonnement et dans la porte d’entrée. Ces murs et la porte fermaient le portique à la hauteur des deux tiers des colonnes. Il en reste peu de chose, et nous avons eu beaucoup de peine à retrouver