éprouvés et au zèle le plus recommandable, ont été entreprises au milieu du tumulte de la guerre, et dans des provinces éloignées, dont la soumission était récente et incertaine. On a été plusieurs fois obligé de substituer des armes aux instrumens géométriques, et, en quelque sorte, de disputer ou de conquérir le terrain que l’on avait à mesurer.
L’Égypte avait été affranchie du pouvoir qui l’opprimait ; les outrages faits à la nation française étaient vengés, et l’on était fondé à espérer que ces événemens n’allumeraient point la guerre avec l’empire ottoman. En effet, cette belle province était depuis long-temps la proie de quelques esclaves qui affectaient l’indépendance, et offensaient par de continuels mépris la majesté du souverain, celle des lois et de la religion. Le pâchâ, à qui ils devaient obéir, était leur captif et l’inutile témoin de leurs violences toujours impunies ; le pouvoir, qu’ils se disputaient, devenait la