Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/185

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faire subir à ces signes différentes altérations qui indiquent leur concordance ou leur dépendance, et qui en même tems leur impriment certaines modifications de tems, de nombres, de genres ou d’autres circonstances qu’il faudrait, sans elles, exprimer par d’autres signes distincts et séparés.

Ces altérations constituent ce que l’on appelle les déclinaisons et les conjugaisons. Cette autre partie de la syntaxe supplée à l’insuffisance de la construction, et nous rend des services que nous ne pouvons attendre de celle-ci, pour former un résultat général des valeurs particulières de chacun des signes qui composent nos propositions. Nous allons facilement en trouver les motifs et les règles dans ce que nous avons dit ci-dessus de la nature et des fonctions de chacun des élémens du discours.

Rappellons-nous d’abord que les idées qu’expriment les noms, sont les seules qui soient considérées comme ayant, au moins dans notre esprit, une existence absolue et indépendante. Celles qui sont représentées par tous les autres élémens du discours sont considérées, au contraire, comme n’ayant qu’une existence relative à celles là. Il