Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/187

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s qu’à représenter les sujets de nos propositions : mais nous avons vû que souvent ils servent de complémens à d’autres noms, ou à des adjectifs, ou à des verbes adjectifs ; et dans ce cas, il est utile de marquer leur dépendance de ces autres noms, de ces adjectifs, et de ces verbes. Voilà une troisième raison pour leur donner différentes désinences, que l’on appelle des cas, du mot latin casus (chute).

C’est ici le lieu d’observer que tous les rapports entre les mots, dont la manifestation est l’objet de la syntaxe, se réduisent à deux, que l’on a, suivant moi, mal nommés, rapport d’identité, et rapport de détermination ; car aucun mot n’est identique avec un autre, et tous déterminent la signification les uns des autres. Ainsi, l’une de ces dénominations est inexacte, et l’autre est vague. Mais il est vrai de dire que tout mot employé dans une phrase, est étroitement lié, intimement uni avec un autre mot, représente une idée qui vient se confondre avec celle représentée par cet autre mot, et former avec elle un nouveau tout ; et dans ce cas, il a avec ce mot un véritable rapport de concordance : ou il n’est