Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/403

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quatre points, il semble qu’il ne reste plus rien à dire sur cette idée d’une langue universelle parfaite, et qu’il n’est pas bien nécessaire d’examiner en détail les conditions d’un problême qui ne présente que des solutions impossibles ou inutiles. Cependant, comme ce projet a exercé de grands esprits et de beaux génies, et que de tems en tems, on le reproduit, ou du moins quelque chose d’approchant, tantôt sous une forme, tantôt sous une autre, souvent sans bien connaître le véritable état de la question ; je ne crois pas hors de propos de dire quelles seraient les qualités que je voudrais trouver dans une langue, et qui me feraient souhaiter de la voir remplacer toutes les autres. Si l’on pense que ce sont effectivement celles-là qui sont désirables, on n’essayera pas de composer des langages qui en soient dépourvus ; et du moins l’on ne verra plus proposer des projets de langues telles, que si elles pouvaient être adoptées, elles nous feraient promptement regretter celles qu’elles auraient remplacées. Peut-être même au lieu de songer à créer de nouvelles langues, on cherchera tout simplement à donner à celles qui existent, les proprié