Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/404

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tés que l’on voudrait trouver dans celle que l’on tenterait en vain de leur substituer ; et cela aura des résultats bien plus avantageux.

Voyons donc ce que devrait être une langue, si l’on s’avisait de la créer tout d’un coup, exprès, et de dessein prémédité.

D’abord il est évident que ce ne devrait pas être une de ces langues secondaires dont nous avons parlé, qui sont composées de signes absolument de convention, dont la signification ne nous est connue que par celle des gestes ou des sons, en un mot des actions que nous employons pour la manifester. On ne peut pas penser immédiatement avec ces langues. Elles ne peuvent pas devenir assez profondément habituelles, pour se lier intimement à nos idées ; elles nous exposent chaque fois que nous nous en servons, au danger d’une double traduction.

Elles sont donc bien loin de parvenir à une représentation plus parfaite de nos idées, que les langues vulgaires. Elles augmentent les difficultés au lieu de les diminuer. Ces considérations écartent d’abord tous ces systêmes de figures tracées, que l’on regarde alternativement comme