Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

m’aiment ont auprès d’elle un titre auquel elle s’empresse de faire honneur.

» — En ce cas, je crois que je serai bien reçu, » répondis-je.

« — Je vous en réponds. Nous partirons donc ensemble ; mais je veux d’abord, pendant une heure ou deux, visiter avec vous les curiosités de Londres. On ne rencontre pas tous les jours quelqu’un aux impressions naïves comme vous pour les lui montrer. Après cette promenade nous prendrons la voiture publique jusqu’à Highgate. »

Ce n’était pas un rêve : je n’avais pas dormi dans le no 44 ; je m’avais pas déjeuné dans la salle commune ; le garçon me témoignait de respectueux égards ! Après avoir écrit à ma tante, pour lui raconter l’heureuse rencontre de mon admiré condisciple et son invitation, je montai avec lui dans un fiacre ; nous allâmes voir le Panorama, la Tour, le Muséum et autres lieux où je remarquai combien de choses savait Steerforth et le peu de cas qu’il faisait de ses connaissances variées.

« — Vous prendrez un grade élevé à l’Université, Steerforth, » lui dis-je, « si ce n’est déjà fait. Que vos professeurs doivent être fiers de vous ?