vis et s’approchait d’elle de manière à froisser sa robe.
« — Trot, mon cher Trot, » me dit-elle tout bas avec une voix tremblante et en me serrant le bras, « je ne sais que faire !
» — N’ayez pas peur, » lui répondis-je, « il n’y a rien qui doive vous alarmer ; entrez dans un magasin, et je me serai bientôt débarrassé de cet homme !
» — Non, non, mon enfant, » reprit ma tante, « ne lui parlez pas… pour rien au monde : je vous en supplie, je vous le défends.
» — Bonté du ciel ! ma tante ! mais ce n’est qu’un grossier mendiant comme il y en a tant !
» — Vous ne savez pas qui c’est, » dit ma tante, « vous ne le savez pas, et vous parlez sans savoir. »
Nous nous arrêtions en ce moment sous une porte et l’homme s’arrêtait aussi.
« — Ne le regardez pas, » murmura ma tante en me voyant tourner la tête avec indignation ; « mais allez me chercher un fiacre, et attendez-moi dans le cimetière Saint-Paul. »
» — Vous attendre ! » répétai-je.
« — Oui, » répondit ma tante, « il faut que j’aille avec lui, seule avec lui.
» — Avec lui, ma tante ! avec cet homme !