Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/348

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Mrs Gummidge grommelait enfin un peu dans son coin, et, par conséquent, était toujours la même Mrs Gummidge.

« — Vous êtes le premier de nos jeunes gens au rendez-vous, M. Davy, » dit M. Daniel, » ne gardez pas cette redingote si elle est mouillée.

» — Merci, M. Daniel, » lui répondis-je en lui remettant ma redingote, « elle est presque sèche.

» — Asseyez-vous, M. Davy ; il est inutile de vous dire : soyez le bienvenu ! car vous savez que vous l’êtes et de tout cœur.

» — Merci, M. Daniel, j’en suis bien sûr. Bonsoir, Mrs Gummidge, bonsoir, ma bonne Peggoty, » ajoutai-je en l’embrassant, « comment êtes-vous ?

» — Ah ! » dit M. Daniel Peggoty prévenant sa réponse, « je ne sais pas de femme au monde qui puisse se consoler comme elle par la pensée d’avoir rempli son devoir envers celui qui n’est plus ; et celui-là le savait, car il a rempli son devoir envers elle comme elle l’avait rempli envers lui. »

Ici Mrs Gummidge fit entendre un gros soupir.

« — Et vous aussi, ma bonne mère, » reprit