Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/349

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M. Peggoty (en nous faisant signe que les derniers événements devaient avoir réveillé le souvenir de l’Ancien), « et vous aussi, du courage : vous voyez que chacun a sa part de chagrins en ce monde.

« — Oui, oui, sans doute, » répondit Mrs Gummidge ; « mais il n’y a que moi qui reste au monde exprès pour être à charge aux autres.

« — Vous à charge, » répliqua M. Daniel Peggoty avec un air de sérieuse remontrance, « que me dites-vous là, au moment où je vais avoir plus besoin de vous que jamais ? »

Et ayant regardé l’heure à son horloge de Hollande, M. Peggoty se leva, moucha la chandelle et la replaça sur la croisée.

« — M. Davy, » me dit-il, « voulez-vous savoir pour qui est cette lumière ? Et pour qui serait-elle sinon pour notre petite Émilie ? le sentier, voyez-vous, n’est pas trop éclairé quand vient la nuit noire, et toutes les fois que je suis ici avant Émilie, je pense qu’elle se dit d’abord en apercevant de loin cette clarté : « Voilà la maison, » et puis encore : — « Mon oncle y est ? » — car elle sait que c’est moi qui m’occupe ainsi d’elle.

» — Vous êtes un grand enfant ! » lui dit sa