Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/384

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Lorsque je rejoignis M. Peggoty, il descendait pensivement la colline. Il me dit qu’ayant fait à Londres tout ce qu’il s’était proposé d’y faire, « il commencerait ce soir-là même ses voyages.

» — Et où voulez-vous aller ? » lui demandai-je.

« — Je vais chercher ma nièce ! » Ce fut toute sa réponse.

Nous allâmes au petit logement retenu par sa sœur, à qui je fis part de ce que M. Daniel m’avait répondu, et qui me dit que c’était là tout ce qu’elle avait pu tirer de lui le matin ; mais qu’elle supposait qu’il avait quelque projet arrêté dans sa tête.

Je n’aurais pas voulu le quitter dans une semblable circonstance, et nous dînâmes tous les trois ensemble. Ce repas fini, nous restâmes assis près de la fenêtre, sans échanger beaucoup de paroles. Puis, l’heure écoulée, M. Daniel se leva et alla chercher son sac de toile cirée avec son gros bâton qu’il plaça sur la table.

Il accepta de sa sœur une petite somme à compte sur son legs, tout ce qui lui était nécessaire pour un mois au plus, d’après mon calcul. Il promit de m’écrire ou de me revoir