Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/414

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ciers n’étant pas tous satisfaits de la saisie générale de son mobilier et de celui de son locataire Traddles. À ce propos, mon ami venait me prier de l’accompagner avec Peggoty chez un huissier-priseur, qui, ce jour-là même, devait mettre aux enchères la petite table ronde au dessus de marbre et le pot à fleurs de Sophie. Traddles ne doutait pas que s’il était reconnu par l’huissier, il paierait au poids de l’or ces précieux articles, et il voulait que Peggoty ou moi nous lui rendissions le service de surenchérir à sa place. Nous n’eûmes garde de refuser le brave garçon, qui, ayant reconquis ainsi à un prix raisonnable le futur mobilier de son ménage, voulut porter dans ses bras, depuis Tottenham-Court-Road jusqu’à Temple-Bar, le pot à fleurs de sa chère Sophie.

Quand nous rentrâmes chez moi, Peggoty et moi, je lui fis observer que les trappes de Mrs Crupp avaient disparu de l’escalier, où je crus reconnaître aussi les traces de pas récents. Nous fûmes étonnés tous les deux de trouver la porte de mon petit salon ouverte et d’entendre parler dans l’intérieur. Nouvelle surprise d’y apercevoir ma tante et M. Dick, ma tante assise sur un tas de bagages, avec