Page:Dickens - L'embranchement de Mugby, 1879.djvu/88

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été jalouse de moi, et mon oreiller n’aurait pas toujours été prêt à recevoir et à me garder soigneusement le morceau du gâteau des noces qui m’est si souvent offert. »

En prononçant ces derniers mots, elle soupira légèrement, appuya sa tête sur le pauvre petit oreiller et sourit à son père.

L’arrivée d’une fillette, la plus grande parmi les écolières de Phœbé, fit comprendre à Barbox frères qu’elle était la petite servante du cottage, et qu’elle venait accomplir d’importants travaux domestiques, car elle portait un seau sous lequel elle eût pu disparaître tout entière et un balai qui avait bien trois fois sa taille. Il se leva donc et prit congé, après avoir demandé à Phœbé la permission de revenir la voir.

Il avait murmuré entre ses dents qu’il viendrait dans le cours de ses promenades, et il faut croire que la campagne, de ce côté, avait un charme tout particulier, car il reparut dans la maisonnette, après un seul jour d’intervalle.

« Vous aviez cru, n’est-ce pas, que je ne reviendrais jamais ? dit-il à Phœbé après lui avoir serré la main et s’être assis près d’elle.

— Pourquoi donc aurais-je pensé cela ? lui répondit-elle toute surprise.