Page:Dickens - L'embranchement de Mugby, 1879.djvu/94

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de la sorte, le résultat du plus ou moins de valeur de ses découvertes diverses. »

Sans quitter son ouvrage, Phœbé regarda encore le paysage, comme si elle lui trouvait un aspect tout nouveau ; puis elle se mit à rire d’un air très satisfait.

« Mais, reprit Barbox frères, puisque j’en suis arrivé si loin dans mes confidences, il ne faut pas que j’oublie de vous demander une faveur. Il me faut votre collaboration, Phœbé. Il faut que je puisse venir vous raconter tout ce que je trouverai au bout de chaque parcours. J’ai besoin de comparer les impressions que chacun me laissera, avec celles que mes récits feront naître en vous. Voulez-vous me faire ce plaisir ? On prétend que deux têtes valent mieux qu’une ; je crois, moi, que cela dépend beaucoup de la valeur des têtes en question ; mais ce dont j’ai du moins la certitude, bien que je vous connaisse depuis si peu de temps, c’est que votre tête et celle de votre père ont trouvé de meilleures choses, Phœbé, que la mienne n’a su d’elle-même en découvrir. »

Enchantée qu’elle était de sa proposition, elle lui tendit la main et le remercia avec une sincère gratitude.

« Eh bien, c’est convenu, reprit Barbox frères, et, puisque j’ai tant fait, il faut que je réclame encore de vous une autre faveur. Voulez-vous me faire l’amitié de fermer les yeux ? »