Page:Dickens - L'embranchement de Mugby, 1879.djvu/95

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Phœbé obéit sur-le-champ, riant de bon cœur de cette étrange requête.

« Laissez-les bien clos, lui dit-il en allant doucement vers la porte, d’où il revint tout de suite ; rappelez-vous que votre honneur est engagé et que vous ne devrez les ouvrir que lorsque je vous en donnerai la permission.

— Je vous le promets sur l’honneur.

— Bien. Puis-je maintenant vous ôter une minute votre tambour à dentelle ? »

Toujours rieuse et surprise, elle retira ses mains ; Barbox frères prit le tambour et le mit de côté, puis il continua :

« Avez-vous remarqué, dites-moi, les bouffées de fumée et de vapeur que lançait le train express d’hier matin, sur la septième route que l’on voit d’ici ?

— Celle qui passe derrière les ormes et le clocher ?

— Oui, c’est justement celle-là, répondit-il en dirigeant ses regards de ce côté.

— Oh ! alors, oui, je les ai suivies des yeux, tandis qu’elles s’évanouissaient peu à peu dans l’air.

— N’y avait-il en elles rien de particulier ?

— Rien du tout, répliqua Phœbé en riant.

— Ce que vous dites là n’est nullement flatteur pour moi, savez-vous bien ? car j’étais dans ce train. N’ouvrez