Page:Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines - Daremberg - V 2.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

VIA

avec les exlrémités de la péninsule, mais avec les con- trées voisines, et desservaient Tltalie centrale. La via Latina dont le tracé primitif doit remonter à une époque reculée, se détachait de la via Appia au Sud de la /jorla Capena, pour franchir le mur d’Aurélien à la porta Latina et gagner la Campanie en traversant tout le Latium par la vallée du Trerus et du Liris, au .Nord- Est des monts Albains et des monts des Volsques ; elle envoyait, de Teanum Sidieinum à Minturnes, un embranchement vers la via Appia -, qu’elle rejoignait elle-même à Casilinum. — La via Tiburtina ^qui sortait du mur de Servius à Importa Esquilinu. du mur d’Auré- lien à a. porta Tiburtina. et qui passait l’Anio au Ponte Mammolo, était continuée de Tibur à Cerfennia par la via Valeria ’, de l’époque républicaine (on l’attribue ù M. Valerius Messala. censeur en loi av. J.-C.)> et de Cerfennia à Aternum par la via Claudia Valeria’, œuvre de l’empereur Claude en 48- W ap. J.-C. ; celle-ci traversait l’Apennin au défilé de Força Carusa {.lions Imeiis) et descendait ensuite la vallée inférieure de l’Aternus ; ainsi Rome communiquait avec les pays des Éques, des .Marses, des Péligniens, des Marrucins et l’Adriatique. — De même. la via Salaria, qui s’arrêtait à Kieti dans le pays des Sabins sous la République ", lut prolongée par Auguste en 17-16 av. J.-C à travers le Picenum, jusqu’à Truenlum sur r.Vdrialique, par la vallée du Truentus et Asculum ; sur elle s’embranchait la via Caecilia^, qui aboutissait au bord de la mer à Castrum .Novum et que rejoignait à Foruli, près d’Ami- ternum, la via Claudia 7iova, venue, par la vallée supérieure de l’Aternus, de la via Claudia Valeria et due comme elle à l’empereur Claude ’" ; deux autres embranchements allaient, l’un d’Asculum à Firmum ", l’autre d’Asculum à Ancône ’■', rejoint à Urbs Salvia par une route transversale qui se d’Hachait de la via Flaminia à Nuceria Camellaria " ;

— 796 — VIA

une route littorale reliait Fanum Forlunae, point oîi la via Flaminia atteignait la mer, . cone, Catellum Fir- mamum, Truentum, Castrum Novumet Aternum ". — Les viae Clodia et Cassia ’^ jouaient en Élrurie le même rôle quela via Salaria en Picenum et que la via Flaminia en Ombrie. La via Clodia, construite probablement à la lin du iv° siècle av. J.-C, se détachait de la via Flaminia un peu après le pont Mulviusel, par Careiae, Forum Clodii, Saturnia, elle aboutissait sur la côte delà merTyrrliénienne, à Cosa, oit plus tard la via A ureliainl la rejoindre, avec embranchement de Saturnia à Populo- nia. La via Cassia, construite dans la seconde moitié du 111° siècle, se détachait de la via Clodia avant Careiae ’^ et gagnait Florence par Sutrium, Volsinii, Cliiusi, Cortone et Are/.zo’" ; elle se prolongeait de Florence jusqu’à la rencontre de la via Aurélia par deux routes, dont l’une aboutissait à Pise’* et l’autre passait par Pistoie et Lucques’" ; sur la via Cassia s’amorçait, un peu avant Sutrium, une roule parallèle à la via Fla- minia, qui, par Aineria-" et Tuder, gagnait Pérouse, reliée elle-même à Chiusi -’.

D’autres voies enfin, les plus nombreuses, rallachaient simplement Rome aux différentes cités de sa banlieue. Telles étaient les viae Labicana "(qui se confondait avec la via Latina à partir de Compitum et d’où se détachait sur la droite la via Tusculana]^^, Praenestinn’-' (appelée via Gabina’^" dans la première partie de son parcours ; elle aboutissait, elle aussi, à la via Latina ; la via CoUatina -’^ s’en détachait sur la gauche). IS’omen- lana- (qui tombait dans la via Salaria à Eretum), J’oi’tuensis^^ (axec [a. via Campana-, qui la doublait entre le i" et le xi’ mille, en suivant de plus près le cours inférieur du Tibre), Osliensis^ (sur laquelle, à gauche, s’embranchait la via Laurenlina ^’), Ardea- tina’^'-. Quelques voies secondaires ou transversales, comme les viae Asinaria ’■' (qui sortait de la porte du

I Sliali. V. p. i’.C ; llin. Anlo7i. p. 305 : Tab. Peut. ;. Geag. Riiveuu. IV, 33 ; Coijj. inaer. lat. X, p. 695 et 991 ; Th. Ashby, (oc. cit. IV, p. I, et V, p. ilb. — S itin. Anton, p. 121 ; Tab. Peut. — s Slrab. V, p. i3S ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. IX, n» i96S ; Th. Ashby, loc. cit. III, p. S3.

— ’ Strab. icc. cit. ; llin. Atlton. p. 308 ; Tab. Peut. ; Geogr. Ravenn. IV, i4 ; Corp. inser. tat. IK, p. 5)46. Los pouls antiques de la via Valeria sont larges de 7 111. i5, le pont Mamraolo de 4 m. 85 seuleniciil : la via Tiburtina (Siait donc plus étroite que celle qui la continuait (il. .issen. Op. cit. Il, p. 60’J).

— •• Corp. inscr. lat. IX, n» 5973. Slrabon, loc. cil., la fait commencer à Corli- nium, et non à Cerfenuia. Sur les stations de la via Tiburtina-ValeriaCtaudiu Valeria, cf. E. Albertiui, dans les Met. de l’École franc, de Home, 1907, p. 463- 471. - 6 Slrab. V, p. 2i8 ; Itin. Anton, p. 300 ; Tab. Peut. ; Geogr. Ravenn. IV, 31 ; Corp. inscr. lat. IX, p. 582 ; N. Persiclietti, Viaggio archcol. sulla via Salaria net cireondario rfi Cittaducale, Rome, IS93, et ses articles sur les dis- tricts d’Ascoli, Rieli et Rome, dans les Hoem. JUittcil. 1903, p. 274 311 ; 1908, p. 275-329 ; 1909, p. 121-100 et p. 208-255 ; Th. Ashby, loc. cit. III, p. 7, et Jans les /toem. .Uilteil. 1912, p. 221-229. Sur l’origine et le nom de la via Salaria, cf. plus haut, p. 783. — "On distinguait la fia .Salaria vêtus, qui ^orlait du mur de Servius par la porta Salularis, de celui d Aurélien par la porta Pinciana, et la via .Salaria nova, qui sortait du mur de Servius par I.i porta Cotlina et de celui d’Aurélien par la ;/or(a Snlnria ; elles se rejoignaient au .Nord-Est de Rome.

— S Corp. inscr. tat. Vi, n" 31 r,03 (inscription de l’époque républicaine trouvée à Rome près de la porte Colline, réglant l’adjudicalioji des travaui a exécuter sur son parcours, IX, p. 584) ; Ch. Hiilsen, dans les Noti :. degli scavi, 1890, p. 87 ; .N. l’ersichetti, dans les /loem. .Mitlcil. 1898, ’p. 193-220 ; 1902, p. 277-304.

— 1 Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. IX, p. 585 : E. Albcrlini, loc. cit., p. 471-477 ; R. fiardner, dans le Journ. of roman stud. 1913, p. 205-232, avec carie. — 10 La Table de Peuiinyer et le Géographe de Ravennc, IV, 34, indiquent une seconde roule entre la Salaria et la Valeria, d’.Mba Fuccns à Interocrium. — ’1 Jtin. Anton, p. 316 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. IX, p. 580. — 12 Jbid. — 13 Hin. Anton, p. 311 ; Corp. inscr. lat. loc. cit.— li Jtin. Anton p. 101, 307, 313 ; Tab. Peut. ; Geogr. Ravenn. IV, 31 ; V, 1 ; Corp. inscr. lat. loc. cil. Sur le trajet de celle voie cnirc Fanum l-’ortunao el Sena Gallica, cf. 0. Cuntz, dans les Jnhresheftc des oesterreich. Jnsl. 1904, p. 46. — !• Itin. Anton, p. S64 el 3uo ; Tab. Peut. ; Geogr. Havcnn, IV. 3, r, ; Coi7>. ’mscr. lat. XI, p. 5ii2 el 101 1 ; G. To-

mdssctti. Op. cit. III, p. 1 ; D. . ziaui, loc. cit., p. 192. — liJ Cf. E. Slefani, dans les Notiz. degli scavi, 1913, p. 384. Depuis le moyeu âge les noms ont été interverlis : la ria Cassia commence à la rm Maminia et la via Clodia s’y embranche. Dans l’antiquité il en était toul aiilreraenl : la Table de Peutinger l’atteste eldans les inscriptions la via Cloflia est toujours nommée la première, ce qui prouve bien qu’elle élait la plus ancienne (D. Auziani, loc. cit.). — ^’* L’n chemin plus court, mentionné par la Table de Peutinger et le Géographe de Kavenne, IV, 30, reliait Chiusi i la station d’.d Ambronem sans pisser par Cortone et Aiezzo. — 1» 7"ao. Peut. ; Corp inscr. lat. XI, p. 1013. — I» Jtin. .inton. p. 284 (il l’appelle rin Clodia) ; Tab. Peut. — 20 De là le nom de ria Amerina {Corp. inscr. lat. I.X, n» 5833). — ’-t Tab. Peut. Sur les toutes secon- daires de l’Étrurie méridionale, cf. D. Anziani, toc. cit., p. 214-230. La i-ia Anniu sur le territoire de Falcrii {Corp. inscr. lat. XI, n"* 3083 et 3126 ; Jivllett. comun. Ui lioma, 1884. p. S) élail distincte de la via .merina et devait relier la via Cassia à la ria Flaminia. Les inscriptions relatives îïui curatores viarutn d’Ktruric associent à la via Cassia unevm C’tminiaqui la doublait de Sutrium aux .Aquac Passerianae, eu lraerssnt la forêt t.iminiennc. cl une via Trajana nova qui la doublait de Volsinii à Chiusi (sur cette dernière cf. K. Galli, dans les .otiz. degli scavi, 1913, p. 3H). - 2- Slrab. V, p. 237 ; Jtin. Anton, p. 304 et 30ii ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. X, p. 695 cl 991 : Th. Ashby, dans les ’ Papers of british school at Jtome, I, p. 215 ; G. ’l'omassetti. Op. cit.- III, p 385.

— 23 Corp. inscr. lat. XIV, n» 4088. — ’-' Strab. (oc. cit. ; Jtin. Anton, p. 302 et 305 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIV, n" 169 ; Th. Ashby. loc. cit. l, p. 149 : G. Tomassedi, O/i.cit. III, p. 460. — 25 T. Liv. Il, 11, 7 ; 111,6 ; V, 49. — S6 Fronlin. J^iiaerf. ô et 10 ; Th. Ashby, (oc. Cl*. I,p. 138. — 2’ Slrab, V, p. 228 : lab. Peut. : Corp. inscr. lat. XIV. n- 3955 : Th. Ashby, loc. cit. III. p. 70. — 28 /(m. Anton. p. 300. — 29 Suel. Aug. 94. 7 : t orp. ilisrr. lat. VI. p. 574 {Acta Arval. a. 224, 1. 3 et U) el u» 1610 ; ., n" 1795. Elle devait son nom au Campus Satinarum auquel elle conduisait ; cf. Ch. llulsen, dans les ï^’otiz. degli scavi, 1888, p. 228.

— 1» Uin. Anton, p. 301. Cf. Ch. Hiilsen, dans Us .flocm. Mitteil. tiVh,p. 298 : L. Borsari, dans les Xoliz. degli scavi, 1898, p. 450. — 31 Jtin. Anton, loc. cit. : Corp. inscr. lat. XIV, n" 4086-1087. — 3i Kesl. p. 282 ; Corp. inscr. lat. VI, n» 13 074 ; G. Tomassetti, Op. cit. Il, p, 409. — 33 Fcsl. (oc. ci(. : Troc. JJell. Goth. I, 14 ; 111,20. Elle était ainsi appelée parce qu’elle traversait le domaine des