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même nom, coupait les viae Latina et Appia et rejoi- gnait la cia Ardeatina au iu« mille), Triu ?nphaUs’ (partie du pons Neronianus et tombant dans la via Clodia entre le vme et le ix® mille), Cornelia- (qui se détachait de la nin Aurélia nova sur la droite et allait à Caere), ViteUia^ (reliant la via Aurélia velus à l’em- bouchure du Tibre), Severiana (suivant la côte, d’Ostie àAntium, où aboutissait d’autre pari un chemin venu de Bovillae sur la via Appia, et de là à Terracine), Subla- ceiisis’ (construite par Néron dans la vallée de l’Anio, entre la via Valeria et sa villa de Sublaqueum), com- plétaient le réseau routier du Latium ^

La plus importante des routes qui ne partaient pas de Home était la via Aemilia, continuation de la via Flaminia et artère maîtresse de l’Italie septentrionale*. Elle avait été tracée par M. Aemilius Lepidus, consul en 187 av. J.-C. % dont on lit le nom sur trois milliaires ’". Elle courait en li^ne droite au. pied de l’Apennin, de Rimini à Plaisance (1G8 milles) ; trois routes traversaient la montagne pour la relier au versant de lamerTyrrhé- nienne, la première de Faenza à Florence ", la seconde de Parme à Lucques ’-, la troisième de Parme à Luna ’".

— La via Aemilia rencontrait à Plaisance la via Poslti- w/«", conduite de Gènes à Derlona et de Derlona à Crémone par Sp. Postuniius, consul en 1-4S, et poussée dans la suite de Crémone à Aquilée ’^ par Vérone ’% Vicence,Padoue, Allinum etConcordia. — D’autre part li ! via PopiUia^’, due à P. Popillius, consul en 13 :2, donl il reste un milliaire’*, longeait les lagunes du lilloral, de Rimini à Halria ; elle fut prolongée plus tard jusqu’à Allinum. Tout le triangle Rimini-Plaisance-Aquilée, entre les viae Aemilia et Postumia et lAdriatique, était sillonné de routes : de Bologne à Padoue par Ferrare, di’ Modène à Vérone par [lostilia,de Parme à Mantoue, elc.^

— C’est par la Vénétie que l’Italie communiquait avec les provinces danubiennes. La via Flavia ^°, con-

1 Corp. inser. tat. XIV. n’ 3610. — 2 /4irf. — 3 Suet. Vitetl. I. La rfolilm rcgionum Crbis l’appelle via Janiculensis. — * Tab. Peut. ; Geogr. l{ ;t- veuD. IV, 32 ; V, 3 : Corp. inscr. lat. X, p. (i83. — » Kroulin. Aguaed. ", 14 ; i ;i, 3 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. IX. p. 588. — 6 Sur les roules au Sud il.- Tibur, cf. Tli. Ashby, toc. cit. 111, p. 187 ; sur les roules de la ri^’gion de Sora, cl S. Aurigcmma, dans le Volume c^mmemor. liel lll cenlen. délia morte di Baronio, Pérouse, lail. — ^ Slrab. V, p. 217 ; Itin. Anton, p. 99, lili, 2SC ; Itin. Hieros. p. 615 ; Tab. Peut. : Ucogr. Kavenn. IV, 33 ; Corp. inscr. lat. V, p. S28 ; XI, p. lODI el 11" 32SI-3i8+ (gobelets de Vicarello) — «Sur les routes de la Cisalpine eu géui :ral. cf. Corp. inscr. lat. V, p. 933, et E. Pais, Corp. inscr, lat. Supplem. ilalica, I, dans les .lytmone dei Lincd, V, li.8S, p. lU. — 3 T. I.iv. .VXXIX, 9. - lOtorp. inscr. lat. V, n" 66*1, Mii. 06+5. — " Jtin. Anton. p. 583. Cf. Appian. ûetl. civ. I, 91. —’2 /tin. Anton, p. i8i. — 130. Cunlz, dans ci Jahreshefte des oestcrreich. Jnstit. IvO*, p. 40.— ’* /(in. Anton, p. lill, )i3, 281 ; Itin. Hieros. p. 559 ; Tab. Peut. ; Corp inscr. lat. V, p. 933 cl 9ii, ; K. Pais, toc. cit. — >'- E. fais. Op. cit. n’ 125 (nouvelle lecture du Corp. insrr. lat. V, n" 8313, attestant que la via Postumia allait de Wnes à Aquilécl.

— 16 Uaprcs Tacite, Bist. lll, 21, elle aurait Hl’ de Crémone à Vérone par lii’driac el Mantoue (cf. E. Pais, loc. cit. p. U3) : d’après le Corp. inscr. lai. V. n» Siuô, elle aurait gagné directement Vérone au sortir de Crémone. — Ï7 Slrali. VI, p. 2i5 ; Itin. Anton, p. 126 ; Tab. Peut. : Procop. Uell. gotli. IV, 26 ; Corp. inscr. lat. V, p. 939. — is Jbid. n» 8045. — 13 Itin. Anton p. 2S0 sq. ; Tab. Peut. D’après Slrabon, V, p. 217, la route de Bologne à Aquilée par Padoue se ^erall appelée nia Aemilia (cf. F. Stefani, dans les Atti deif Inslit. veneto, 18S7- 1.SS8, p. IW3). Le nom de via .Auretia nora que donne P. Pinton {.i/em. detlu Soc. geogr. ital. 18’.'7, p 3i) à la st-clion Kerrare-Monsebic n’est pas antique

— ^ itin. Anton, p. 271 ; Tab. Peut. ; Geogr. Ravcnn. IV, 30 et 31 ; V, li ; Cor/,, inscr. lat. V, p. 93i. Deux milliaires d’.^quilée liiid. n" 7989-7’,i9l) pirlenl d’une CIO Gemina, qui est peut-élrc identique à celle route. — 21 Ibid n° 7’.)s7.

— 22 Itin. Anton, p. 272 ; I ab Peut. - 23 Strab. IV, 207 ; Jtin. .imon. p. 1J !1 ; Jtin. Hieros. p. 600 : Tab. Peut., Paul. Diac. Hist. Langoh. 11,9 ; Corp, inscr. lat. V, p. 75 el, pour la suite, lll, p 483 el 572 ; A. von Premerstein et S Kular. /loem. .’•trassen und liefestiguni/en in Krain, Vienne, 18J9 ; 0. Cunlz, dans les Jahrethefte des otterreicli. Jnstit. 1902, p. 139 ; A. Pusclii, dans VArcbeoi/r. triettino, 1902, p. 117 ; 1905, p. lll ; À . Mùllner, ibid. 190i, p. 151. — ii Jtin. .Inton. p. 276 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. V, p. 107 el 933 (ce serait, d’apris

struite par Vespasien en 78-79 ap. J.-C. ’-', suivait la cùle d’Aquilée à Pola, puis de Pola à Tarsatica en Dalmatie, tandis qu’un chemin plus direct coupait la péninsule d’IIislrie, de Tergeste à Tarsatica’--. La route d’.quilée à Emona en Pannonie franchissait VAlpisJulia près de Nauporlus-^ Deux autres conduisaient d’Aquilée en Norique à travers les Alpes Carniques, la première par le col de Tarvis et Virunum-’, la seconde par Julium Carnicum et Aguontum^^ Quatre autres franchissaien les Alpes Rétiques : l’une allait de Vérone à Trente, sui- vait la vallée de l’Isarus et gagnait Veldidena ( Innsbruck) par le col du Brenner^ ; une autre, construite par Dru- sus l’aîné en 15 av. J.-C, à la suite de ses victoires sur les fiètes, et appelée via Claudia Augusla par l’empe- reur Claude", partait d’Âltinum", rejoignait la précé- dente à Trente, la quittait au /JO«s Drusi, remontait la haute vallée ■-’•' de l’Adige et descendait celle de l’Inn .jusqu’à Valdidena ;’les deux dernières, reliées à la via Postumia par la route des lacs ( Vérone-Brescia-Ber- game-Côme) ^", allaient de Chiavenna à Coire, la plus orientale par le col de la Maloggia^’, la plus occidentale parle col du Spliigen ^-. — Autour de Milan, raltacliée par Laus Pompeia" à Plaisance, point terminus de la via Aemilia, rayonnaient les voies de la Transpadanc vers Bergame^% Côme ^% Aoste, par Novare et Eporedia ^ ’, Turin par Ticinum et Laumellum-". Trois routes fran- chissaient les Alpes occidentales". Deux d’entre elles partaient d’Âoste ’". La première passait par VAlpis J’ocnina (Grand Saint-Bernard)’" ; elle suivait le trajet d’un très ancien chemin d’invasion, utilisé peut-être par les Bo’i'ens et les Lingons à la fin du V siècle av. J. C et en sens inverse par Galba, lieutenant de César, en 57*-, mais il ne semble pas qu’elle ait été rendue carrossable avant le premier siècle de l’Empire*^ ; un temple de .lupiter Poeninus s’élevait au point culminant du col : de là on descendait sur le Rhône à Martigny. La seconde

Mommseu, la via Annia des n" 1992 et 1008 a ; cf. Stefani, loc. cit.) et pour l.t suite, lll, p. 589, 018, 693, 098 ; F. Pichlcr, Virunum, (Jralz, 1888, p. 106 ; Wanka von Hodlow, Der Verkehr ûber den Pass von Pontebba, dans les Prager Slnd. lll, 1898. — 25 Itin. Anton, p. 278 : Venant. Fortun. Yita ^. Martini, IV, 651 ,sq. ; t’oi-p. inscr. lat. V, p. 172 et 1>30 (milliaires comptés à partir de Concordia) cl, pour la suite, lll, p. 590 ; A. B. Meycr et A. Unlerforclier, Die JioemersLadt Agunt, Berlin, 1908, p. 169. — 2» Jtin. Anton, p. 273 ; Tab. Peut. : Corp. inscr. lat. V, p. 9’k7 et, pour la suite, lll, p. 733 ; Wanka von Kodlow, Die Brenner- straase im Altertum und .Wtttela/ter, dans ’les Prager Slud. VU, 1900 ; P. H. Sclieffel. Jlie Brennerstrasse zur Boemer :cit, Berlin, I9i2. — i’i Corp inscr. tat. V, n" 8002 et 8003. — 2’ D’après le Corp. inscr. tat. V, n" 8002 ; l’Iti- néraire d’Anlonin la fait commencer à Opilci’gium. — 29 ttin. Anton, p. 2S’I : Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. V, p. 938 ; E, Pais, loc. cit.. p. 143. — 30 Jtin. Anton, p. 1 ;7 ; Jtin. Hieros. p. 358, Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. V, p. y ’m.

— 31 liin. Anton, p. 277. — 32 itin. Anton, p. 278 ; Tab. Peut. Sur les roules romaines des Alpes, cf. J. Parlsch, Alpes, dans la Jieal-Encycloptidie de Paulj’. Wissowa, I, 1894, p. 1004-1610. — 33 I,aus Pompeia était elle-même à un carrefour important, reliée à Crémone ( T’ai. Peut.) et à Ticinum {Itin. Anton, p. 282j ; cf. Corp. inscr. lat. V, p. 09ii et 949. — 34 /tin. Anton, p. 98 et 127 ; Jtin. Hieros. p. 617 ; Tab. f*eut. — 35 Jtin. Anton, p. 127 ; Jtin. JJieros. p. b’^.

— 36 Jtin. Anton, p. 278 : Tab. Peut. ; Curp. inscr. lat. V, p. 949 ; E. Pais, loc. cit. p. 146. — 37 Itin. Anton, p. 344 et 350. — 38 Jtin. Anton, p. 340, 347, 356 ; Itin. Hieros. p. 5)6 ; Tab. Peut. ; Ueogr. Kavenn. IV. 30 ; Corp. inscr. lat. V, p. 930 ; E. Pais, loc. cit., p. 140. Ticinum était reliéà Plaisance (Slrab. V, p. 217 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr lat. V, p. 707 et 950. cl XI, n"- 3381-3384). Uneioie transversale allait de Laumellutn, sur la route Milan-Turin, à Verceil, sur la route Milau-Aosle Utm. Anton, p. 282, 314, 347, 351 ; Tab. Peut.}. — :» I, ’élude des anciennes voies des Alpes occideutules cl, en particulier, la discus’^ion de l’itiné- raire suivi par Hannibal, ont donné maliére aune bibliographie considérable ; cf. J. Parlsch, loc. cit. et C. Jullian, Hist. de la Gaule. I, 1909. p. 451. Ni le Saint- Gothard ni le Simplon ne paraissent avoir été traversés par des routes romaines.

— 40 Promis, Aoata, Turin, 1862, p. 104 ; Corp. inacr. tat. V, p. 733 et 732.

— 41 Itin. Anton, p. 331 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. V, p. 761 ; XII, p. 21 et 631. — 42 Caes Bell. Gall. lll, I sq. — 43 Strabon, IV, p. 203, ne connaît encore que les routes des Ligures {via Julia Augusta), des Taurini {.Mpis Cottiu), des Salasses {Alpis Graia) et des Kétes.