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renses étaient reliées à Agrigente et à Catane ; ces deux dernières villes étaient elles-mêmes rattachées Tune à l’autre par une voie transversale, ainsi que Gela et Syracuse, Lilybée et Palerme ’. Strabon donne à la voie de la côte septentrionale, entre Messine et Lilybée, le nom de ria Valeria-, qu’elle devait à un Valerius, gouverneur de Sicile sous la Républi- que ■". Cicéron parle d’une via Pompe ia, qui traversait Mes- sine* ; elle devait desservir la côte orientale ^ On n’a retrouvé jusqu’à pré- sent en Sicile aucune borne milliaire ; Mommsen attribue ce fait à la décadence de l’ile sous l’Empire ; on aurait négligé alors d’entretenir les routes créées à l’épo- que républicaine ’. Les indications si précises de Vltiné- raire d’Anton in ren- dentcette explication peu vraisemblable ; d’ailleurs une in- scription du iv’ siècle, auprès des Thermae Selinonliae, concerne un praeposilus du cursus publicus et la construction d’une station , les roules ^

à cette époque n’étaient donc nullement abandonnées. Pour la Sardaigne, où la Ttihlede Peu/ini/i’rne signale aucune voie, le témoignage des milliaires exceptionnelle- ment nombreux confirme celui de V Itinéraire^, l’ne route suivait le littoral oriental de Caralis au Sud à Tibula au Nord’ ; deuxautrestraversaientl’intérieur de l’ile, la pre- mière de Caralis à Olbiapar Biora’", la seconde de Caralis à Tibula par Othocaet Hafa, avec embranchements d’une

I /(in. Anlùii. p. 8i ;-98 ; //in. marit. p. jl5 sq. ; Tab. Peut. ; Gcogr. Ravenu. V. Î3. Cf. F. Garoralo, Le vie romane in Sieilia, Napics, l’JOI ; E. Pais, dans les Stadi ttor. per fantieh. clasê. 1908, p. 59i. — S Strab. VI, p. iii. — 3 M. Valerius, le consul de J63 av. J.-C. d’après Holra, Oesch. Si :i- tieiis, m, p. 469 ; U. Valerius Laeviuus, gouverneur de Sicile en ili). d’après Momnisea. Corp. inscr. lot. Il, p. 714 ; L. Valerius Tappo. gouverneur en 1^5 el avant 187, d après E. Pais, toc. cit. — » Cic. l’ti-r. V, UC, IG9. — 5 E. Pais, loc. cit. — 6 Corp. inscr. lat. X, p. 714. — ’• Ihid. u» TiOO. — 8 Itin. Anton, p. "S sq. ; Itin. mtrit. p. 494 si|. el 313 sq. ; Gcogr, Ravcun. V. M : Corp. inscr. lat. X, p. 830 ; Ephem. epigr. VUI, 18U9. p. ISO. Cf. F. Garofalo. Le rie romane in Sardejna, dans la Bibiiot. délie scuoie ilal, 1900, u" 8-9. — 9 Itin. Anton, p. 78 sq. — 10 Ibid. p. 80 sq. ; Corp. infcr. lat. X, p. 83ti el lOiO : Ephem epigr. Vlll. p. 183 sq., n" 746-798 (c’esl la roule donl il subsiste lo plus ^raoi nombre de milliaires). — U Jttn. Anton, p. 81 sq. ; Ephem. eptgr. Vlll. p. 181. — ’2 Itin. Anton, p. 83 sq. ; Corp. imcr. lat. X, p. 833. —13 Jiin. Anton, p. 84 sq. ; Corp. inscr. lat. X, p. 830, 831, 833 ; Ephem. epigr. Vlll, p. 18U. — ’4 Corp. inscr. lat. X, p. S3i (cette route n’esl pas mentionn( !e dans r/(iii« !/oire). — ’» Itin. Anton, p. 85..— 16 Grivaud de la Vincclle, io(ice des votes romaines, dans le Hecneil des monuments découverts dans l’ancienne Gaule, Pjris, 1817 ; L. Kenier, Itinéraires romains de la Gaule, dans t’Ann. de laSoc. des antiquaires de France, 1850 ; .. Bertrand, Lescoies romaines euGaule (résumé du travail de la Commission de topo^-rapliie des Gaulesl, dans la /lec. arekéol. 1863, l, p. 406-412 ; 11, p. 6i-79, 148-173, 349-330 et tirage i pari, Paris, 1864 ; E. Uesjardins, La Table de l’eutinger, Paris, 18691873, p. 7-80 ; A. Longnon, At :as historique de ta France pi. ii. lexlc. !• Ivr. p. i’)-iî, Paris, 1884 ;

part sur Turris Libisonis et d’autre part sur Olbia" ; une quatrième longeait le littoral occidental de Tibula à Turris Libisonis, Othoca et Sulci ’^ d’oii l’on regagnait Caralis soit par Bilia et Nora, sur la côte méridionale", soit directement, par l’intérieur’*. — En Corse on ne connaît qu’une seule route, le long de la côte orientale, de Mariana à Palla’° ; il n’en reste aucun milliaire.

Les r ou t es de Gaule, de Belgique et lie Germanie (fig. 7 438)’^ — La plus an- cienne voie romaine de la Gaule est la lua Domitia, qui date de l’établissement même des conquérants en Xarbonnaise et qui était destinée à assu- rer les communica- lions, par terre. entre l’Italie etl’Espagne". Dès ré[)oque républi- caine elle fut complé- tée probablement par d’autres routes, allant du côté de l’Est d’Ar- les ou Tarascon à Aix et au littoral des Alpes-Maritimes, du côté de l’Ouest de Narbonne à Tou- louse ". C’est à Agrippa sous le prin- cipal d’Auguste et sans doute pendant >uuer de la Gaule. ^^^ premier gouvcr-

iiement,en3 !)- :{8av..I.-C., que la Gaule dut ledossin général de son réseau et l’établissement de ses principales voies, substituées aux anciens chemins gaulois ""et suivant, re- liant ou suppléant, selon les cas, les grandes artères flu- viales. Agrippa ratlaciiala ville de Lyon, capitale nouvelle des régions soumises par César, d’une part à la via Domi- tia de Narbonnaise, d’autre part à l’Océan par Saintes et Bordeaux, à la Manche par Reims, au Rhin par Langres"-°.

Ch. E. Ruelle, Biblior,r. générale des Gaules, Paris, 1SS6, p. 73-S-2. cl à la lahle, aui mois : chaussées romaines cl voies romaines : Corp. inscr lai. XII, p. 6ii (par 0. Hirsclifeld), I888,el XUI, i- partie, i’ rase, 1907, p. 645 (par Th. Mommsen, 0. Hirsclifeld, A. von Domaszewslii) ; E. Desjardins (el A. I.ongnon), Géogr. de U Gaule romaine, IV, Paris, 1693 ; G. RIocli. La Gaule romaine, dans VHisl. de France de Lavisse, I, Paris, 190U, p. 4i7 ; F. Garofalo, Sulla geogr. délie GuUiae sotto fimpero romano, dans le Bullelt. délia soc. geogr : ilal. 1901 ; A. Melaye, /,.» l’oifS romaines en Gaule, St-Vil (Doubs), 1905 ; G. Jullian, Hi !t. de la Gaule. I IV, Paris, 1908-1914 ; II. et U. Kieperl, Formae orbis anliqui, feuille XXV, Berlin, I9IÏ (sous réserve des observations de G. Jullian, dans la /feu. des et. anc. 1914, p. 69|. Sur la délcrniiuation du parcours des voies romaines on Gaule. voir, oulre E. Desjardins, Géogr. de la Gaule romaine, IV, p. 219-236 ; M. C. Gui- gne. Les voies antiques du Lyonnais, etc., déterminées par les hôpitaux du moijen âge, dans les Mém. de la Soc. liltér. de Lyon, 1877, et tirage à pari ; A. Angol, De la recherche des roies anciennes d’après lexamen des délimitations parois- sittics. dans la Hev. histor. et archéol. du Maine, 1894 ; L. Malruchol, A’oles sur les voies romaines du départ, de la Cdte.d’Or, I, dans lo SuU. de la Suc. des sciences de Semur, 1905, p. 171-197. - H Cf. ci-dessus, p. 793. - 18C. Jullian, flisl. de la Gaule. III, p. 37. — 19 Sur l’eiistencc et le tracé de ces cbemins. ibid. Il, p. 228. Voie g..uloi8c à Alesia : Pro Alesia, mars-avril 1911, p. 809 et pi. cxxi. — 20 5lrab. IV, p. 208. Sur l’œuvre d’ Agrippa : G. Jullian, Op. cit. IV. p. ^^ ; d’Aigueperse, Ilech. sur les quatre grandes voies romaines dans la flev. du Lyonnais, 1873, p. 323 ; J. Carlel, Quelques gén voies de terre de la France et descr. sommaire des quatre gr maines dites d’Agrippa, Beaune, IS7s.

de Lugdu éralités sur les nndes voies ro-