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deaux, la première par le littoral, la seconde par l’intérieur’. On franchissait les Pyrénées occidentales en deux endroits, au col du Somport, par une route venue de Pau-, et au col de Roncevaux, par une route venue de Dax^. Une voie préromaine, encore utilisée sans doute sous l’Empire et abandonnée depuis le moyen âge, traversait les Pyrénées centrales au port de la Ténarèse *. — La partie de l’ancienne Celtique annexée par Auguste à l’Aquitaine, entre Garonne et Loire", était traversée par deux grandes routes unissant Lyon à Bordeaux, la première par Rodez, Cahors, Agen (ses milliaires vont d’Alexandre Sévère à Dioclétien ; elle parait dater du m" siècle)’, la seconde, due à Agrippa, par Clermont, Limoges, Saintes’. De la première se détachaient trois routes allant en Narbonnaise, de Lodève à Saint-Tlii- béry*, de Cahors à Béziers, de Cahors à Toulouse’". Deux routes transversales les unissaient, de Saint-Paulien à Clermont" et d’Agen à Saintes par Périgueux ’- ; une autre allait directement de Bordeaux à Limoges par Périgueux et se prolongeait jusqu’à Argenton’^ De Saintes partait une route quj gagnait Bourges par Poitiers et Argenton’" ; de Poitiers s’en détachaient deux, vers Angers et Nantes’^ et vers Tours’" ; à Bourges passait la voie de Decize à Tours ", et aboutissait une voie venue de Clermont par Néris ’*.

La Lyonnaise était encadrée par deux grandes voies venues de Lyon. La première suivait la Loire depuis Feurs et le littoral méridional de l’Armorique" ; Claude la poussa jusqu’à Coz Castell’Ach sur la Manche-^ ; dans la partie supérieure de son tracé s’en détachaient sur la gauche la route de Feurs à Clermont-’ et une roule de Roanne à Vichy ^-. La seconde remontait la Saône Jusqu’à Cluilon, rejoignait l’Yonne^’, descendait la rive droite de la Seine de Montereau à Paris-*, Rouen, Lille- bonne el Ilarfleur-» ; sur elle s’amorçaient à Chalon les routes de Besançon et de Langres", à Auxerre celle de Reims par Troyes-’,à Petromantalum (Magny ?) celle de Beauvais et Amiens ^ à Lillebonne celle de l’embouchure de la Somme par le pays de Caux-^’^ Ces deux grandes voies étaient reliées par plusieurs routes transversales, de Perrigny à Autun^°, de Decize à Autun (Hg. 7.43G)3’,de Cosne à Auxerre "-, d’Orléans à Sens •" et à Paris s’. — Sur ht rive gauche de la Seine une route allait de Paris à Rouen par Dreux,Évreuxet Pont-de-l’Arche^. De Chartres en partaient deux autres qui desservaient aussi la basse .’Normandie 3« ; l’une, coupant la précédente, par Dreux, Lisieux et Brionne, gagnait Lillebonne" ; l’autre, par le Mans, Jublains, Vieux et Bayeux, gagnait Valognes^’ ; celle-ci était rejointe au Mans par une route venue de Tours’" el à Valognes par la route d’Angers à Rennes, Coutances et Cherbourg" ; un milliaire atteste que Vieux était relié à Lisieux" ; les communications étaient assurées sans interruption, parallèlement à la mer, de Cherbourg à Lillebonne. — En Armorique [’Itinéraire d’Antonin ne connait qu’une route, celle qui va d’Angers à Cherbourg : la Table de Peut i7iger ne mentionne, en outre, que la route d’Angers à Brest, déjà nommée, et une route de Rennes à Erquy, rencontrant celle de Cherbourg à Dol^ Mais des bornes milliaires et d’importants vestiges attestent l’existence dans cette région d’un certain nombre d’autres voies*^ allant notamment de Rennes à Vannes, de Vannes à Corseul, de Carhaix à Erquy"’, et rayonnant aux envi- rons de Vannes" et de Carhaix".

La route principale de la Belgique’" était celle qui allait de Lyon à la Manche par Chalon-sur-Saône, Autun,

1 Itin. Anton, p. 455 sq. ; Saint-Jours, Routes romaines de Pampelune à Bordeaux , dans le Bull. de géogr. descript. 1906, p. 227.244. — 2 Itin. Anton. p. 453 ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. G33. — 3 Itin. Anton, p. 455 ; L. Colas, La voie romaine de Bordeaux à Astorya, dans la Rev. des et. anc. 1912, p. 175, el tirage à part, Biarritz, 1913. — 4 P. Labrouche, dans le Bull. de géogr. descript. 1897, p. 113-119. — ’- Vacliez, La voe d’Aquitaine et la légende de Saint-Bonnet, dans les Méni. de la Soc. littèr. de Lyon, 18s2, p. 215 ; A. F. Lièvre, Les chemins gaulois et romains entre la Loire et la Garonne, 2* éd. .Niort, 1893 ; L. Gobin, Viae apud Arvernos romanae, Clermont-Ferrand, 18U0 ; l). Mater, Les voies romaines dans le départ. du Cher, dans le C.-R. du LXV* Congrès archéol. 1898 ; L. Brochet, Les voies romaines du Bas-Poitou, dans le C.-B. du Z.YA’* Congrés archéol. 1903, et Études sur les voies romaines du Bas-Poitou et pays circonvoisins, La Roche-sur-Yon, 1909 ; P. Ducourtieux, Les voies romaines en Limousin, dans le Bull, de la Soc. archéol. et histor. du Limousin, 1909 ; E. Bombai, Anciens chemins et voies romaines d’Argentat, dans le Bull, de la Soc. des lettres, etc. de la Corrèze, 1910. — « Itin. Anton, p. 401 ; Itin. Uieros. p. 5V0 ; Tab. Peut. ; Geogr. Ravcnn. IV, 40 ; Corp. inscr. Iat. Xlll, 2, p. 646. — 1 Slrab. IV, p. 208 ; Jtin. Anton, p. 45S ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. Iat. XIII, 2, p. 655 sq. — ^ Tab. Peut. — 9 L. Saliuc, Une voie gallo-romaine de Béziers à Albi et à Cahors (non mentionnée par les Itinéraires), dans les Mém. de la Soc. archéol. de Montpellier, i’Jll, p. 339. — 10 Tab. Peut.

— 11 Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 651 (milliaire n° 8887) ; bouillel, Statist. monum. du départ, du Puy-de-Dôme, 1846, p. "8. Cette route n’est pas citée par les Itinéraires ; sur son importance historique comme chemin d’invasion, cf. G. Jullian, dans la Rev. des et. anc. 1914, p. 70. — a Itin. Anton, p. 461 ; Tab. Peut. ; Geogr. Kaveun. IV, 40 ; Corp. inscr, tat. XII, i, p. 654. — 13 Itin. Anton, p. 461 ; Tab. Peut. ; Corp. inser. lat. XIII, 2, p. 661. — IWfin. Anton, p. 439 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. G02. — 15 Tué. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 666. — ’« Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 665. — n /tin. Anton, p. 460 ; Tab. Peut, (pas de milliaires). — 18 Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 660. Sur les routes qui desservaient Bourges, cf. G. Vallois, dans les Mém. de la Soc. des antiquaires du Centre, 1892-1893, p. 31. — 19 Itin. Anton. p. 367 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. tat. XIII, 2, p. 667, 077, 680. — 2O Ibid. n° 9016 (milliaire de Kerscao). — 21 Ibid. p. 639. Cf. Vachez, Les voies romaines des Ségusiaves, dans la Rev. du Lyonnais, 1877, p. 204. — 22 Tab. Peut.

— 23 F. Pasuroal, Mém. sur la voie romaine existant entre Avallon et Auxerre, 1764 ; V. Petit, Itinér. des voies gallo-romaines qui traversent le départ, de l’Yonne, Paris, 1851 ; Quentin et Boucheron, Voies romaines du départ, de l’Yonne, dans le Bull, de la Soc. des sciences de l’Yonne, 1866. — 21 Sur la position de Paris et ses relations routières à l’époque romaine, cf. F. G. de Pachtère, Paris à l’époque gallo-romaine, Paris, 1912, p. 24 ; M. Bloch, dans la Rev. de synth. histor. 1913, I, p. 139 (avec une bibliographie des routes romaines de l’Ile-de-France).

— 2i D’après l’Itinéraire d’Antonin sur la grande route de Lyon à Reims par Auxerre (p. 36’)) s’embranchait la route de Troyes à Harileur (p. 382) ; la Table de Peutinger indique un trajet direct d’Auxerre à Meaux par Sens ; Troyes était reliée à Sens {/tin. Anton, p. 383). Cf. Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 082. — 20 Tab. Peut.

— 27 Itin. Anton. p. 361. — 28 Itin. Anton, p. 384 ; Tab. Peut. — 29 Tab. Peut.

— 30 Ibid. — 31 Itin. Anton, p. 360 et 460 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 670 ; Ibid. 2681 (inscription d’Autun) reproduite dans notre Hg. 7436. — ^’i Ibid. no 2681 b. — 33 Tab. Peut. — 34 Itin. Anton, p. 367 ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 670. Une troisième route, non citée dans les Itinéraires, devait relier Orléans à Chartres. — 35 Itin. Anton, p. 384. — 36 Cf. De Gerville, dans les Mém. de la Soc. des antiquaires de Normandie, V, 1830-1831, p. 1, et Villes et voies romaines de Basse Normandie, Valognes, 1838 ; A. de Caumoul, Cou2’s d’antiq. monum. Il, Paris, 1831, p. 90 et pi. iix. et Ahécéd. d’archéol. 2" éd. Paris, 1870, p. 29 ; Liger, Les voies militaires de la Table théodosienne dans l’Ouest de la Gaule, Paris, 1809 ; Heurlebise, Les voies de la Table théodosienne dans le Maine, dans la Bev. histor. du Maine, 1899 ; H. Prentout, dans la Ilev. de synth. histor. 1909, II, p. 210 (avec la bibliographie de la question pour la Normandie). —37 Itin. Anton, p. 385 ; Tab. Peut. — 38 Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 671.

— 39 Tab. Peut. — 40 Itin. Anton, p. 386 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 663. — 41 Ibid. p. 675, n« 8990 (milliaire de Frenouville). — 42 Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 675. — 43 Seymour de Ricci, Bépert. épigr. de la Bretagne occident, dans les Mém. de la Soc. d’émul. des Côtes-du-Nord, 1898.

— 41 Corp. inscr. lat. XIII. 2, p. 676. — 42 Ibid. p. 679 ; J. Trévedy, La voie romaine de Saint-Brieuc à Vannes, dans les Mém. de l’Assoc. breton. 1907. — 46 Corp. inscr. tat. .XIII, 2, loc. cit. ; E. Desjardins, Géogr. de la Gaule romaine, IV, p. 226 (avec la bibliographie). — 47 Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 080 ; Abgrall, Étude de la voie romaine et du chemin du pèlerinage des sept Saints de Bretagne, entre Quimper et Vannes, dans les Mém. de l’Assoc. bretonne, 1905.

— 48 Corp. inscr. lat. ; loc. cit. ; J. Trévedy, La voie romaine d’Yffiniac à Morlaix, Saint-Brieuc, 1897 ; C. .. Picquenard, Bech. sur le parcours de quelques voies romaines dans la partie orient, de l’arrond. de Quimper, dans la Rev. de Bretagne, 1909. — 49 Sur l’ensemble de cette province, cf. A. Lancien, Les voies romaines du Nord, Lille, 1902 ; J. Lion, de certaines voies antiques du Nord de la Gaule, Amiens, 1903 ; Fr. Huybrigis, La voirie de la Belgique aux époques romaine et franque, dans les Annules des trav. publ. de Belgique, 1913 ; Fr. Cumont, Comment la Belgique fut romanisée, p. 13 et fig. 2 (Extrait des Annales de la Soc. royale d’nrch. de Bruxelles, I. XXVIII, 1914).

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