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Auxerre, Troyes, Chàlons-sur-Marne, Reims’, Soissons, Amiens, Boulogne ; on la devait à Agrippa". Elle était doublée sur la gauche par une route de Troyes à Amiens par Meaux, Senlis et Beauvais avec voies transversales du Mont-Aimé (Bibe) à Reims*, de Sens à Soissons», de Senlis à Soissons % et sur la droite par deux routes qui aboutissaient comme elle à Boulogne, la première partant de Soissons et passant par Cambrai, Arras, Thérouanne’, la seconde partant de Reims et passant par Bavay, Tournai, Casscl et Thérouanne’, avec voies transversales de Cambrai à Ravay ’ (se continuant sur Cologne)’", d’Arras à Tournai ", d’Amiens à Cassel par Arras ’^ — I.a partie orientale de la Belgique était des- servie par les routes qui rayonnaient autour de Reims vers Warcq (Mose) et Cologne " ; Arlon et Trêves ", avec bifurcation sur Cologne’" et Mayence’* ; Verdun et Metz’", avec bifurcation sur Trêves " et Strasbourg’" ; Naix et Toul, se continuant au Nord par la vallée de la Moselle jusqu’à Metz-" et au Sud vers Langres^’ ; enfin Bar-sur-Aube et Langres--.

Le pays des Lingons, Séquanes, Helvètes et Rau- raques-’, rattaché d’abord à la Belgique, puis, à partir du principat de Domilien, à la Germanie Supérieure, était traversé par les roules qui mettaient Lyon et les Alpes en relations avec le Rhin. De la grande artère de Lyon à Boulogne, sur laquelle s’amorçaient, à Auxerre ou à Troyes, la voie de la basse Seine et, à Reims, les voies les plus importantes de la Belgique, parlaient vers le Nord- Est, à Chalon-sur-Saône, la route de Langres, Toul et Metz, œuvre d’Agrippa-S et la route de Besançon et

1 Sur l’importance de la posilion de Reims et les roules nombreuses qui s’y croisaient, cf. N. Bcrgicr, Hist. des grands chemins de l’Empire romain, 1, p. JS) ; 11, p. Gl (Bcrgier vivait à Reims et il y fil des fouilles) ; H. Jadarl, dans le Bull, de la Soc. des antii/uaires de France, tOOl, p. 250. — 2 Strah. IV, p. 208 ; //in. Anton, p. .159 sq. ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lut. XUI, 2, p. G8I et C8i et n° 9I5S (milliairc de Tongres ; publiiS aussi par F. Cumont, Catalogue du Musie royal du Cinquantenaire, 2’ édit. 1913, p. 237) ; ,1. Lion, tes voies romaines d’Amiens et de Cassel à Boulogne, Amiens, 1907. — 3 Itin. Anton, p. 380 ; Tab. Peut. ; Corp. imcr. tat. XUI, 2, p. G83 et 684 ; Caudel, dans le Bull, de la Soc. archéol. de Senlis, 1874. — * Tab. Peut. — 5 Corp. inscr. Uit. XIll, 2, p. 683 (non mentionnées dans les Itinéraires). .— 6 Itin. . lon. p. 380 (d’après les milliaires, on allail de Beauvais à Soissons par Aulrcche et Vic- sur-Aisne, sans passer par Senlis : Corp. inscr. lai. XIII, 2, p. 684). — 7 Itin. .Xnton. p. 379 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIll, 2, p. 686 ; A. Bruyelle, Chaus- sées romaines du Cambrt’sis, dans les Mém. de la Soc. d’émul. de Cambrai, 1859, et le C. R. du XXV’ Congrès archéol. 1839. — 8 Jtin. Anton, p. 370 et 380 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XUI, 2, p. 688 ; J. Lion, loc. cit. ; H. Jadart. dans le Bull, de la Soc. des antiquaires de France, 1913, p. 96. — 9 Itin. Anton, p. 377. — ’0 Itin. Anton, p. 373 cl 378 ; 7’a^/. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIll, 2, p. 506 et 710. _ 11 Ilin. Anton, p. 378. — 12 Itin. Anton, p. 377 et 379 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr, lat. XIII, 2, p. 687 et n" 9198 ; A. Laneicn, dans le Bull, de la comm. histor. du départ, du Nord, 1891. — 13 Tab. Peut, (tracii douteui à partir de Warcq). — 1» Ilin. Anton, p. 303 ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 701 ; Jlialaret, Hev. archéol. sur te départ, des Ardenncs, dans la Bev. histor. des Ardennes, 1864, p. 143 ; von Vcilh, dans les Donner Jahrbûcher, 1883, p. 1 ; Dubois, /.e Luxembourg sous les //o»ifl(ns,Namur, 1910 ; E. Scimeider, Sur les voies romaines du Luxembourg, dans 0ns Uemecht, 1903, n" 10. — *" Itin. Anton, p. 372 ; Corp. inscr. lat. XIll, 2, p. 707 ; Von Veitli, loc. cit. ; Dcssailly, Reconstit. de la voie romaine de Reims à Cologne, Paris, 1891. — 16 Anson. Alosell. 2 ; Itin. Anton, p. 371 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XUI, 2, p. 300 et 706. — 17 Ilin. Anton, p. 303 ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 092. — 1» roi. Peut. Cf. Corp. inscr. tat. XIII, 2, p. 706 : roule incertaine du territoire des ’l'révires. — 13 itin. Anton. p. 372 ; Tab. Peut. —2» Ilin. Anton, p. 365 ; Tab. Peut. ; Corp. imcr. lat. XIII, 2, p. 691 : Cil. Bussieunc, Les colonnes mijiiaires de Scarponnc, dans le Bull, de la Soc. archéol. lorr. 1910, p. 23 ! ; CM. l’fister, dans la Bev. de synth. histor. 1911, II, p. 43 ; Lalauce, Les voies romaines en Lorraine (connnun. au Congrès des Soc. sav. 1914). —2’ Itin. Anton, p. 385 ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. tat. XUI, 2, n- 2081 c. — 22 Tab. Peut. — 23 Sur l’ensemble de la région, cf. S. Leroy, Essai d’un classement chronol. des milliaires de ta Séquanie, dans le Butl. de ta .Soc. d’émul. grayloise, 1903 ; 11. d’Arbois de Jubainvillc, Voies romaines dans l’arrond. de Bar-sur-Seine, dans les Àlém. de ta Soc. des antiquaires de France, 1X62 ; Foissel, Voic« romaines du départ, de la CôtC’d'Or, Dijon, 1872 ; Carlet, Voies romaines de l’arrond. de Beaunc, dans les Mém. de la Soc. histor. et archéol. de Beaune, 1878 ; L. Malrueliot, Notes sur tes voies romaines du

Kembs -^ Elles étaient coupées par une roule Sud-Est Nord-Ouest, d’Orbe et Yverdon à Reims, passant à Pon- tarlier, Besancon, Langres ^’^ ; Orbe et Yverdon étaient reliés par Lausanne-’, d’un coté à Nyon, Genève, Vienne et Lyon, de l’autre à Vevey et à la route des Alpes Pennines^’. De Vevey parlait une route traversant loule la plaine helvète par Avenches, Soleure et Bàle ^’.

Les routes de la Germanie romaine ont été l’objet de travaux nombreux et minutieux " ; grâce aux recherches faites sur le terrain pour l’étude du limes, on a pu rele- ver les Iraces certaines d’un grand nombre de chemins qui ne sont pas mentionnés dans les Itinéraiirs’" . Une roule militaire, établie dès les premiers temps de l’occu- pation, suivait le Rhin sur sa rive gauche depuis la sta- tion d’Ad Fines, au Sud du lac de Constance, à la fron- tière do la Relie’-, avec embranchements dans la Ger- manie Supérieure vers Rixheim et Vieux-Brisach", et de Brumalh à Spire ; sur cette roule aboutissaient à Kembs celle qui venait de Besançon, à Strasbourg celle qui venait de Metz, à Bingen celle qui venait de Trêves ’^. Une autre, créée par Trajan en 100, longeait pareille- ment la rive droite jusqu’à Neuwied’". Une série de voies transversales partaient du Rhin et se terminaient au limes". Une route, créée par Vespasien en 74, parlait de Strasbourg, gagnait Rotlweil, remontait jusqu’à Ro- Ihenburg et Cannstall parla vallée du Neckar et de là se dirigeait vers l’Est, en Relie". — Dans la Germanie Infé- rieure, Cologne était la clef du réseau. Là se croisaient la route latérale au Rhin, par la rive gauche, qui venait de Mayence et se continuait jusqu’à Nimègue et Leyde

départ, de la Cùte-d’Or, dans le Bull, de la Soc. des sciences de Semur, 1905, p. 171 ; J. Toutain, dans le Bull, archéol. du Corn, des trav. histor. 1913, p. 375 (voie romaine à Alésia) ; E. Clerc, La Franche-Comté à l’époque romaine, Besançon, 1853, et L. Febvre, dans la Bev. de synth. histor. 1905, 1, p. 323 ; J. Naher, Die rôm. Militnrstrassen in der Schtceiz. und Sûdwestdeutschland, i’ éd. Strasbourg, 1888. — 24 SIrab. IV, p. 208 ; /(i«. Anton, p. 383 (à partir de Langres) ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. Xlll, 2, p. 088 et 090 et n» 2681 c ; A. Guichard, Mém. sur la voie romaine du Rhin à Lyon entre Lons-le-Saunier et Coligny, dans les .Mém. de l’Acad. de Besanron, 1807 ; E. Girard, Be Chaton à Langres et de Chalon à Besançon, d’après la Table de Peutinger, dans les .Mém. de la Soe. d’émul. du Jura, 1889. Une route, non citée dans les Itiné- raires, allait de Dijon à Dole (Corp. inscr, lat. XIII, 2, p. 690). — 25 Itin. Anton. p. 386 (à partir de Besançon) ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. Xlll, 2, p. 090 et 698 ; E. Girard, loc. cit. ; 3. Gautbier, dans les Mém, de la Soc. d’émul. du Doubs, 1899 ; P. Druol, ibid. 1903 ; Idoui, Essai sur les voies romaines de Lan- gres à Strasbourg et de Corre « Charmes, Sainl-Dié, 1908. — ^i Itin. Anton. p. 348 (d’Orbe à Besan( ;on), 3S6 (de Besançon à Lajigres : celle seclion a été étudiée minutieusement par Matty de Lalour, qui y a fait 300 fouilles ou coupures, sur l’espace de 52 kiloni. ; cf. ses Voies romaines, 1865, manuscrit) ; Tab. Peut. ; Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 690, 095, 098. — 27 IHn. Anton, p. 343 ; Co ;-p. inscr. lat. XIll, 2, p. 093. — ’iS Sur ces routes, cf. ci-dessus, p. 800. — 29 Itin. Anton. 352 ; Tab. Peut. ; Corp, inscr. lat. XIII, 2, p. 693-698. —30 E. Paulus, Die Bômerstrassen mit bcsondcrer Rûcksicht auf das rôm. Zehntland, Stuttgart, 1837 ; J. Schneider, dans les Bonner Jahrbûcher, 1878-1880, et Die alten Heer- und Bandelswcge der Germanen, Borner und Frunken im deutschen fteiche, 1- X, Dusseldorf, 1882-1894 ; J. Nâber, dans les Bonner Jahrbacher, 18S1, et Die rOm. Militârstrassen in der .Schweiz und Sûdw^stdeutschtand, 2" éd. Stras- bourg, 1888 ; E. Gasner, iTHm deutschen Strassenwcsen, Leipzig, 1889 ; G. von Sarwey, Boni. Strasscn im Limesgebiet, dans Wcstdeutsche Zeitschr. 1899, p. 1-45 et 93-128 ; A. von Domaszewslii, Die Benefiziarierposten und die rôm, Strasscnnetze, ibid. 1902, p. 158-211 ; K. Schumaclier, Die Erforschung des riim. und vorrôm. Strassennetzes in Westdeutschland, dans le lierichl iiàcr die Fortschritte der nim.-germ. Forschung, I90C-11107, Francfort, 1909, p. 11-32 (avec carte, donnant I état de la question) ; Fr. Ktcpp, Die Bôjner in Deutschland, 2« éd. Bielefcld ot Leipzig, 1912, p. 130 (reproduit la carie de Scliumaelicr, eom- plélée et mise au courant des dernières découvertes) ; H. DragendorlT, West- deutschland zur Ilômerzeil, Leipzig, 1912, p. 48. — 31 On trouvera une biblio- graphie délallléc, région par région, dans K. Schumacher, Materiaten zur Besiede- lungsgcschichte Dcutschlands (Katal. des rôm.-germ. Cenlral-.Vuseums, 5), Mayence, 1913, p. 187-190. — 32 Itin. Anton, p. 231 s(|., 333 sq., 374 ; Tab. Peut. . Corp. inscr. lat. XIII, 2, p. 140, 73, 700 et u» 9138. — 33 Itin. Anton, p. 349.’ — 34 Ibid. p. 253. — 3’ Cf. ci-dessus, note 18. — 30 Corp, inscr. lat. Xlll, 2, p. 702. — 37 Ibid. p. 234 et 703. — 38 Tal). Peut. ; Corp. inscr. tat. XIII, S, p. 699.