Page:Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines - Daremberg - V 2.djvu/455

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outcnant les guirlandes, au temple de Vesla à Tivoli, au tombeau de Caccilia Mctetia ; cf. d’Espouy, Fragm. d’archit. ant. pi. ixiii ; associes aux attributs cultuels, au temple de Vespasien ; altcruant avec des aigles, au temple de Minerve à Télicssa. — 2 D’Espouy, np. cit. pi. «tu ; Bartoli dans AJanumentj uni. Lincei. Xlll. tiHii. p. tlôt, fig. 1 et 2. pi. ni ; Durm, fig. 359 ; Noack, op. cil. pi. ixxvni. On retrouve le motif sur une porte du ii" siècle à Rome (Gusman, l’art dikoratif de Home, pi. nixix), sur un fragment de frise du même temps au musée du Louvre (ibid, pi. xi.vi), an temple de Spalato (Ilébrard cl Zciller, op. cii. p. 104). — 3 D’Espouy, op. cit. pi. i. ; Durm, fig. 444 ; .Noack, op. cit. pi. t.xivi : Gusman, op. cit. pi. i.xv-i wi. — * D’Espouy, op. cit. pi. lxxv ; Gusuiau, op. cit. pi. IV ; Benoit, Archilectun-, Ant. lig. St.’î ; cf. la frise d’un soi-disant temple de Neplune au Val Catena en Istrie, avec daupbins, tritons, bippocampes, etc. : ^’ien. Jahnshcftc, XI, Heiblntt, fig. 11). — 5 €f. la frise du tombeau d’un sévir augustal, avec scènes de jeux, ii Dhieti : JUonumenti antichi, XIX, liXJS, pi. i-vi. — <^ Monimicnli, X, pi. ii.i, xi.i a ; S. Rcinacli, Répert. reliefs, I, p. 370 ; Noack, op. cit. pi. ixxvu cl c ;xi.i ; Benoit, op. cit. fig. 293. — T S. lieinacb, op. cil. 1, p. 418-420 __ Espèraudicu, £<i<-77ic’/°s </e lu IJntile rom, I, p. 16 sq. : :<u5c, avec apprêts de sacrificell et défilas militaires ; S. Heinacli, op. cit. p. 201 et 203 et Jtevue archéol. 1912, I, p. 337. 34S ;- ; Espérandicu, I, p. 190 si|. : Orange, avec scènes de conibalcntre Komtins et Gaulois (guerre de Marseille) : S. Keinacb, Jtépert. relirft, p. Î76-276 ; arc de Titus, avec cortège du triomphe de 71 : ibid. p. 59, CO,

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times et en particulier les bucrânes’. Un riche motif d’inspiration hellénistique est celui des grillons affron- tés, associés à des cratères et à des candélabres issant de pieds d’acanthe, sur la frise du temple d’Antonin et Faustine -. Au temple de Vespasien, au petit temple rond de Vesta, restauré par Scptime Sévère, ce sont des insignes sacerdotaux et des instruments du culte romain qui fournissent le thème ’. Au. thermes d’Agrippa, une frise estcomposée de motifs marins : dauphins, conques et tridents *, décoration bien appropriée à un palais des eaux. Quant à la frise historiée, elle reste une exception dans l’entablement corinthien, comme en Grèce (voir le tombeau du boulanger Eurysacès à Rome, avec reliefs relatifs à son métier, et le tombeau de Scaurus à Pompéi avec deux frises superposées, repré- sentant des jeux de gladiateurs = fig. 634G) °. Rome en a cependant tiré un beau parti au pseudo-portique du Forum de Nerva, dont les reliefs se rapportent à Minerve prolectrice des arts et de l’industrie ’. Les arcs de César à Orange, d’Auguste à Suse, de Titus à Rome (fig. 486, 1783, 4079), de Trajan à Bénévenl, ont aussi leur entablement orné d’une frise historiée, où repa- raissent les scènes de combat, les scènes de sacrifice, les cortèges rituels, transformés en pompes triom- phales ^ Mais, sauf à Suse, la frise n’est ici qu’un élément, et le moindre, d’une décoration sculpturale qui envahit toutes les parois du monument. La concep- tion vraiment romaine du :oplioros, il faut la chercher dans les grands bas-reliefs historiques des arcs de triomphe et dans les frises qui se déroulent en spirale sur les colonnes de Trajan et do Marc Aurèle (fig. 1788). Quant à la disposition même de la frise sur ces deux colonnes, les artistes qui l’ont imaginée se sont peut- être bornés à interpréter ingénieusement une tradi- tion de l’art grec ; elle semble, en effet, reproduire à grande échelle un long rouleau d’images, développé et fixé autour d’un fût, de même qu’en Grèce la frise his- toriée paraît s’inspirer souvent de dessins ou de pein- tures sur rouleaux [volumen, p. 068J.

A la meilleure époque de l’architecture romaine, il existe une mesure dans les expressions de cette ricliesse sculpturale. Le principe suivant domine la répartition des sculptures sur les divers membres de l’entablement : quand l’architrave et la corniche restent lisses, la frise est sculptée ; quand l’architrave et la corniche sont sculptées, la frise reste lisse et forme un intervalle de repos (fig. 1780)’. Ses proportions sont très variables.

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surtout dans l’art provincial. Elle est en général un peu moins élevée que l’architrave, conformément à la règle de Vitruve, qui fixe la hauteur de la frise non historiée aux 3/.4 de l’élévation de l’épistyle’. Mais elle n’atteint pas toujours cette dimension et parfois semble écrasée entre les deux masses de l’architrave et de la corniche ’". D’autres fois sa hauteur dépasse celle de l’architrave" etpeutmême exiger deux assises superposées de blocs’-. Le type classique de l’appareillage se trouve réalisé au temple de Jupiter Stator, où la frise est appareillée en décharge sur l’architrave monolithe : chaque travée de

Fig. 7605. — Frises en cintre.

frise comprend deux sommiers, retenus par des scelle- ments, et un claveau intermédiaire, qui n’est pas en contact avec l’architrave". Dans certains cas il y a deux cours de blocs, l’un faisant parement et l’autre contreparement ". Pour réduire la charge au-dessus des vides de l’entrecolonnement, on se contente parfois d’un simple placage entre des dés placés sur l’architrave au droit des colonnes ’^ Mais très souvent les Romains taillent l’architrave et la frise dans un seul et même bloc ’°. A Pompéi, nous constatons une tendance à confondre ces deux membres de l’entablement et à les remplacer par un bandeau unique, dont la hauteur équivaut à peu près à celle des deux éléments réunis, architrave par ses fonctions organiques et frise par sa décoration ; ce large bandeau s’agrémente en effet de reliefs stuqués et coloriés, généralement sur un fond blanc, pour donner

03, are de Benévent arec apprêts d’un sacrifice et procession de dépouilles guerrières. Ajouter une frise attribuée à l’autel d’Abenobarbus (42 avant J.-C.) devant le temple de Neptune ; S. Keinacb, ibid. p. 277, cortège nuptial de Poséidon et Ampliitrite, général romain sacrifiant ; la fnse de l’arc des Sergii à l’ola (vers 30 après J. C), ibid. p. 220, tropbées d’armes ; la frise de l’entablement du mausolée des JiUii à Saint Uémy, ibid. p. 386, monstres marins ailés. — S Cboisy, op. cit. I, p. 500 et les dessins comparatifs de la p. 553, fig. 16 (temple du Soleil et Jupiter Stator) ; d’Espouy, op. cit. pi. i.xxxiu (temple de la Concorde à liomo), LxiKvui (Jupiter Stalor) ; Paulni, Thernuis de Diocli’tien , 1S90, ordre composite = Uurm, lig. 449. — 9 Cf. au temple de Jupiter Stator. — 19 Arc do .^cptime Sévère à Kouic ; temple rond de Baaibeck ; Gsell, op. cit. pi. xxivi et p. tes, arc de Djemila (année 216) : pi. xiii. »rc de Macrin i. Zana. — " Cf. au temple du l^apitole de Dougga, en Tunisie, épocpie de M.irc Aurèle : Nonck, op. cit. pi. CLXxx. — f- (jsell, op. cit. pi. xxxiv, arc de Marcouna (année 172) ; pi. xLln, arc de Caracalla à Tébessa, où la frise constitue une véritable altiquo, haute de 1 m. 25 ; voir aussi dans Durm, op. cit. fig. 067, les temples du capitolcde Sbeitla. — 13 Cboisy. op. cit. I, p. 51.'>, lig. 2 A. Autre type d’appareillage dans Durm, op. fit. fig. 681, temple corinthien île Termcssos. — 1* Durm, toc. cit. — < !’ Bocswillwald-Cagnat-Ballu, Timyad, p. 307. — 16 Cf. à Rome, temple ioni(|ue de la Concorde, petit temple rond de Vesta ; Durm, vp. cit. fig. 242 264.