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Les époiu voiles.

^’oilèe que Decius répèle la formule riluelle pour le salut de la République ’.

7" De même encore, dans le cluUiment des Vestales coupables, qui est un autre cas de devolio, le Pontifex JJaxiinus recouvre d’un voile celle ([ui est ensevelie vivante ^vesïalis -.

8° Enfin le voilement de tête, avec le même caractère

relig ieu X, est un élé- ment es- sentiel des mystères grecs et sans doute aussi des mystères analoliens. C’est un rite d’initia- tion ’. Sur un vase en marbre dé- couvert à Rome, et qui nous montre une scène d’initia- tion aux mystères éleusiniens, l’initié a la tète entière- ment voilée ; au-dessus de lui, une prêtresse secoue le van mystique d’Iacclios (fig. 2(53 4 ;’. Ainsi donc, au moment de la purification, l’obscurité était obtenue à l’aide d’un voile. De même, dans le christianisme pri- mitif, le néophyte soumis à l’exorcisme avait la tète cou- verte et les yeux voilés".

9" A la même idée se raltaclie le voilement de la fiancée, parfois même des deux époux, dans les céré- monies grecques, étrusques et romaines du mariage (fig. 73i3) <MATKiMONUM, p. 1650, Itj.’io, 16.’i7j. A l’ori- gine, en elïet, le mariage est u l’initiation de la (lancée au culte domestique de son époux » .

Dans tous ces cas et malgré leur diversité, le rite cor- respond à une même idée : il est une forme d’oblalion et de consécration à la divinité ". Hemu («raii.lot.

VELARir.M ’VELL.M et velvrilm]. VELARIL’S viiLlM . VELATI [acce.nsi ;.

VELITES. — Fantassins qui formaient une des divi- sions de la légion. On ne connaît pas l’origine du mot velites. Festus’ et Végèce- le rapprochent de volantes, à cause de la légèreté caractéristique de cette sorte de légionnaires. Isidore écrit : a vo/ilatione, sive a civitate Etruscontin quue Veletes vocalur^.

1 T. Liv. Vlïl, 9 : velato capite, et plus loin : incinctus cinctu gabino, armatus in eqituminsituit ; réserves de lleuzey sur le voilement de Decius a clicval.daus Revue de l’art ancien et moderne, loOT, 11, p. iOi. Le sccoud Decius se dévoue selon les mêmes rilcs : T. Liv. X, 28. — 2 Hlut. iViimo, 10. Il ; Bouclié-Lcclerc.|, Les pontifes Je l’ane. Home, p. -$S. Ou voilait du reste, dans l’ancienne Home, tous les contlanines à mort : Cic. Ilabir. 4 ; T. Liv. I, iO. — 3 S. Ueiuacli, op. cil. p. 303, 309. — t Ere. lia Lovalelli dans liultett. d. Conimissione archeot. comuuale, Ib79, pi. ii-ui ; cf. un stuc delà Karné5ine :Collignon,/(ei«frfe/oi/ «lie. elmuJ. 1897, 11, p. !0C. A centeêlcu- sinieu semble correspondre le voilement de Démêler dans l’Hymne homérique, v. 195. Sur le voiledes Vestales, voir siffibci.um et vesiaucs ; cf. Wusclier-Becclii, Oie Kopf- traelit der Veslalinncn unil das Vélum der ijottijeiceilit. Jituijfr. dans IJuarlal- ichrifl, 190 ;,p.3l3. Dans la religion chrétienne, cL la prisede voile, â la fois symbole d’oblationct d’union mystique. — j Voir le texte de Cyrille, IlooxaTr./r.Tt ;, 9, cité par S. Kciuacb, p. 309. — 6 -Notre lig. 7343 d’après Duruy, Hitl. des Romains, V, p. 2iiu (pierre gradée ;. Cf. S. Remacb, p. 310 ; Fusld de Coulangcs, Cité antique, p. 41 Daus le mariage chrétien, coutume de tenir un voile étendu sur les époux pendant la bénédiction : Duchesne. Orig. du culte chrétien, p. 41 6 ; Chénon, Recli. hislor. sur quelques rites nu/Aiaux, dans .Vour. Revue histur. de droit fr. et étran’ier, 191i, R* 5. — ’ C’est l’idée que s’attache à mettre en relief S. Kcinach dans l’article cité.

Ils étaient inconnus à l’armée romaine avant Tannée 543=111. L’infériorité de la cavalerie apparut à ce moment, au cours du siège de Capoue par Fulvius Flac- cus : la cavalerie campanienne, très supérieure en nombre, faisait de fréquentes sorties, auxquelles on ne pouvait résister victorieusement ; alors un centurion, du nom de C. Navius, inventa, dit-on, de mêler aux cava- liers des fantassins choisis pour leur vigueur et leur agilité ; ils sautaient en croupe, au moment de l’attaque et de la retraite, et descendaient à terre, entre les files de chevaux, pendant la lutte. L’essai parut si heureux que l’on décida, dans la légion, la création d’une section de véliles. Ils étaient armés de la yja/v/ja, mais d’une parina plus petite que celle de la cavalerie, et de sept javelots longs de 4 pieds ; leur vêtement était léger, pour ne pas nuire à leurs mouvements ; leur rôle consistait surtout à cribler do traits les hommes- et les chevaux de l’ennemi et par là à arrêter leur élan .

Le corps des vélites se composait de jeunes gens, de ceux qui avaient le cens le moins élevé. Leur nombre fut d’abord de 1200’ ; il fut porté dansla légion renforcée à 1500’.

Les vélites n’étaient divisés ni en manipules, ni en centuries ; on ne leur accordait point d’officiers spéciaux ; on les adjoignait, en nombre proportionnel, aux mani- pules des trois autres armes, à raison de :20 vélites par centurie". Dans le camp, c’était à eux qu’était confiée la garde extérieure des portes : ils ne devaient aucun service dans l’intérieur du retranchement".

La dernière mention des vélites se trouve dans S ;il- luste’". Marins, lors de sa réorganisation militaire, les supprima. R. Ca( ;^t.

VELUM ([Iapa7T£T«(r[jia). — Ce terme générai, dont l’élymologie est discutée ’, parait désigner tout pan d’étofFe destiné, au moins en principe, à s’étaler ou à flotter librement, au lieu d’envelopper un corps quel- conque (tel le corps humain) en se modelant sur sa forme. Encore s’applique-t-il quelquefois, par exten- sion, aux vêtements ^ et notamment au voile de tête, qui néanmoins se dit plus ordinairement velamen. En deliors des voiles de navires [n avis, p. 37 sq.], il comprend d’ordinaire tous les tissus^ servant de rideaux, tentu- res, portières dans une partie quelconque de l’habita- tion, ou étendus à l’air libre, pour préserver du soleil ou des intempéries des gens en promenade ou au repos. Disposé au-dessus d’une enceinte pour spectacles, le vélum s’appelle aussi velarium [voir ci-dessouSj. Par suite, la tente [tentorium] est un assemblage de re/«^ con-

({u’il intitule à dessein : Le voile d’oblalion. Le voile « met à part » pour les dieux, par conséquent isole du monde ; ihid. p. 309. Cf. Deouna, dans Revue archévl. 1914, I, p. 50, cil l’on trouvera un symbole analuguc de communion dans le groupciiieiit de plusieurs personnages sous le m,ïme manteau (voir en particulier p. 31, lig. 7, d’après t

vase de la collection SabourolT). 

VELITES. — 1 Epil. p. i». — 2 Veg. III, 10. — 3 Orig. S., 3, 43. — ^T. I.iv. XXVI, 4, 4 sq. ; Val. .Max. 11, 3, 3. — 5 l’olyb. VI, 21. — H /liid. ; cf. .Marquai.ll, Orgauis. mtlit. p. 23, note 4. — 7 JàiU. p. 57. — » l’oljb. VI, 24. — ’J JOiJ. VI, 33. _ lu Jug. 46, 7, cl 105, 2.

VtLCM. — 1 On en suppose plusieurs, suivant le sens spécial i|uc prciiii le mol ; cf. A. Walde, Latein. etym. V^’oerterb.i, llcidclbcrg, 1910, s. r. ; IsnI. Ilisp. Orig. XIX, 26, 7 : vêla dicta, quoi objecta suo interiora domoram vêlent. — 2 Yelare, au besoin, signifie vôlir. N’oublions pas les acceusi velati, soldats appelés à combler les vides, ainsi nommés parce qu’à la guerre ils suivaient la troupe couverts d’une simple tunique, vesltti inermea (acoknsi]. Aulaca se dit ironiquement d’une toge trop ample (Juv. X, 39). — 3 Le mot exclut ainsi ceux qui couvrent le sol [tapes] : mais lapes lui-même est susceptible d’une acception très étendue. — 4 Le synouyrac aulaeum est pris i|uelquel’ois pour leuturium (Juvenc. 111, 329 ; Aug. tjuaesl. hept. 11, 177, U,.