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deux ailerons ou d’un cœur aux lobes fortement marques, aspect hii’u connu par le kriss malais. Cette j^arde, souvent lies oinée, devait être proLégée par le four- reau ; il a donc dû s’évaser au sommet également en forme de cœur ; au côté gauche de cette partie sail- lante, faite à l’ordinaire d’une plaque spéciale, se détache un appendice plus ou moins allongé ; c’est cet appendice qui est percé d’un trou par où passe la lanière qui rattache la dague au côté droit de la cein- ture (fig. TiT) ’. Tel est l’accessoire, dit jaùxv, ; par Héro- dote, qui parait avoir causé la mort de Cambyse en se détachant un jour qu’il sautait de cheval ; sortant aussitôt du fourreau, la dague s’enfonea dans sa cuisse -.

Ce ressaut, permettant à l’arme de se balancer libre- ment sur le liane, était nécessaire chez un peuple de cavaliers ; serrée à la ceinture, la dague eût gêné les mouvements. Si l’on ajoute que, pour assurer plus de jeu à la dague, le fourreau s’évasait le plus souvent à l’extrémité inférieure, qu’il y était parfois même muni d’une pièce spéciale de renfort’, on aura passé en revue tous les détails qui caractérisent le fourreau de la

t dague scythique. Mais il faut se reporter aux grandes publications sur les antiquités de la Russie méridionale, pour se rendre comjile de la richesse avec laquelle iraient ornés les fouricaux des seigneurs seytiies. Pour eux, sur de minces feuilles d’or, plaquées sur de.s armatures en bois ou en cuir rigide, les ar- tistes des villes grecques du littoral multipliè- rent, tant au repoussé qu’en ciselure, toutes les fantaisies de leur imagination’*. Dans l’exemplaire reproduit, celui de ’l'chertomlitsk, le ressaut montre un grifl’on déchirant la lète d’un cerf ; sur la gaine s’allonge une scène qui représente un combat de Scythes et d’Ama- W zones contre des Grecs (fig. 39) La prédilec-

Fi. Tni- ^’°" ’^^ ^®* nomades parait être allée aux Koiirreaii scèncs de chassc : grifl’ons chassant des cerfs,

dopée lie ’^

l’ompi’M. griffons ou sphinx tirant de l’arc ’, archers à cheval chassant le lion*, tels sont les sujets qu’on ren- contre sur les pièces dont l’aire s’étend de l’Oxus àVet- tersfelde en Lusace. Ce type de fourreau n’a pas disparu avec les Scythes : il est possible que les Gaulois d’Orient leui’ aient emprunté les riches fouri’eaux de leurs dagues a tète d’aigle, tels f[u’on en voit aux trophées de

I Vuir les Mi’.li». l’iTsrs H H.iccs rc■pl■o.lllll^, .l’.-ipivs 1rs lolifls l’iiposlros .k’ la l’iTS,’, p.-ir Minus, ht :, li c-l 171. - 2 ll,.,.„,l. III, (II. :i _ :l Elli> «1 Irc’s dlslmclo sur lo Us-rcliff rie l’ersépolis, kon.laknf-Ueinach. lig. iM.

— V 1/iin d’ons. (i paraît s’appeler Pornnx. a signt le fourreau de Kou1-0I-.t.

— 5 Kondakor-Rciniich, lig. ir, ;i ; Miiins, Kg. 33 iTclicrlondllsk). — n Kou- dakof-Kemacli. lis- M" ; Minus, pi. vni. p. i03 (Koul-Oba). - 1 Minus, lig. 6.5 lUimulus Melgiinov) ; sur la ganiilure rie la euvelle, scène de culle iranienne. Cf. lig. IKli — »Minns, Pic. 17 il ; Dali ou. (Ixim Trenmire, n’ i’I. Voir aussi deux pir’ocs de Tana’ïi, peiil-i^tre les plus anciennes de la série ; sur l’une un grillon el nu lion rir>cliir’-id lin cerf : sur l’aulre la g ;iiiie est ornée d’un dragon à queue rie poisson, le ress-iiil il une télé rio cerf couronnée rie grands liois {Arcti . Jahrh. l’-llo. An :. p. ■2IH1-. l’.ill, ,U :. p. I9s). — a M uns. lig. IV7 : llallon, (ixtis Tnasm-f. p. a :).

— 10 Ce fourreau paraît élreconstilué par un nssenilrlngedc lamelles ilos on divoire en forme rie croissant. On a Iromé ries fragments de fourreaux sen>l>laliles eu Scylhie, KonriakoMteinncli. p. i*.’0. — *’ On en trouvera de nombreux exenipliiires rians Barriére-Havy. Les ans induslri-l» des peiiptrs harbares île In Goule iln v un vin" .1. (i’aris. 1901). La plupart des sframnsaT paraissent avoir en des gaiuis en cuir fermées par des clous ou des pincpies de bronze, plus ou moins ornées ilii eùlû du tranchant ; le» épécs avaient plutôt des fourreaux eu bois, Coll. of f,allo- roman nnliiinilKs in P Mori/an l nll. pi. ixviii. — i2 Ou a discuté pour savoir si répéc avait bien élé destinée à Tibér- ; après sa vicloire .«nr les Vindéliciens en 15 av. Voir la bibliogr. dans K. Scliumaclier, frermnnen-Darslellun(/vn in Mainz

Pergnme (lig. .3610)’° et au côté du Gaulois du Capilole ; en Orient, ils se sont maintenuslongtemps dansla Perse des Sassanides ; en Occident, il est vraisemblable que, par l’entreiuise des Gollis, ils sont venus servir de modèle à certains beaux fourreaux à garniture d’or cloisonnée de gemmes, destinés à la xcfiiiiKixnx des Alamans et des Francs ’ '.

Le fourreau de l’épée des légionnaires a élé décrit à l’article gl.adus, page 1606, où est égale- ment reproduit le plus connu des four- reaux de luxe, celui de l’épée dite de Ti- bère (lig. ."JOlfl) ’•-, et on a figuré à larlicle l’icio (lig. ,’)87.’i) une autre belle pièce inscrite au nom de la légion à laquelle appartenait son porteur.

.Nous n’ajouterons ici que quelques indications complémentaires pour la déco- ration. Klle peut être appliquée, sous forme de feuilles de bronze découp(’es,(run tr ;ivail ajouré souvent très lin, sur une gaine de cuir où il n’y a, comme pièces m(tallii|iies, que celles qui forment la lioiilerolle, la cuvette et les deux porte- liinieles : telle est l’épi’e de Pompéi re- produite à la ligure T’iW’-' ; et c’est sans doute ,1 ei’ lyp|j (sans ornement appliquiM II lie se conforment les fourreaux des lé- ’ '» -*,’ ,— ’""■■•

’ leau de 1 ronye, a

sinnnaires pareils à celui de la figureo874, <i<-coi imiii et tandis que les soldats de la figure l’< !)4 portaient plutôt un fourreau tout en cuir, n’ayant qu’un pourlourcomplet en fer ". Des ornements variésse voient sur d’autres exemplaires. Parmi ces ornements, un des plus goûtés parait avoir consisté en spirales continues ou méandres, comme en porte une pièce de Karlsruhe, signi’e Àrjiiis /I(>/{ve/icis) Gcmellianus [fecit] ’■', et comme les monuments en montrent assez fréquem- ment’". De pareils ornements ne peuvent avoir élé iiuincisés ; ils supposent par conséquent que la gaine (■’tait entièrement recouverte d’une feuille de bronze. Mais les fourreaux en bronze plein, trop lourds pour des épi’es, paraissent n’avoir l’té’ adaptés qu’aux poi- gnards ’ .

Pour varii’f la (h’corni ion, ou a eu recours ;’, l’argent niellé et à l’émail rougef lig. 7’2'i-i)"’ ; la partie la plusriche était en général la pièce formant la cuvette sous la garde de r(p(’e ; elle montre souvent des personnages travaillés

(l’.lli). u’ U. — l Elle est roproduilo ici d’après Diiriiy. H. ile< /tumnins. 11. p. i :u ; uni’ épée semblable, Tenant de la caacrne des filariialeurs, rians 1*. (ins- inau, l’ompi’i. p 17 V. Il y a ipiaire beaux exemplaires rie fourreaux romains du même l pi’ au musée municipal rie Mayence, n" .ï 280 el.ï 580. Cf. Wostdeulsehe Xischrifl. r.iii.l.pl. III. — e.Jacoby, .Vnnrtiiry.pl. xxx," a. — 16 K.Sebuniacher, Ant. lironzen in I<arlsrnht n. 7 ;iy. Le nom de ce fabricant de Baden sur la Limmal se relrone sur d’autres armes, C. i. l. 111, 0017. 2 ; DuU. <’piijr. I, p. iOi. — ’<• Voir uii des soldats du relief des siioretauriUa k l’Arc rie f.ouslantin, Stroug, Hi.wan Arl. pi. ’.<i,’^, el celui de C. i./.XIII, 8005 (musée de Konn, n» 10 3 !U).La boulerolle d’épée romaine peut être en forme de jiella (Kroebiler, / !ron :es (Jréaii, n. 075), de Heur de lis ou dé rroissani {Cnlnloijue du Mmi’e d’iirlillfrie, I, C, 3i-37). — > Le bel .’xemplaire trouvé au Kaoïi (Kiiiislèie) et ronscrvé an musée de Saint-Oormiiin- en-l.aye. n» Il 008, a été reproduit à l’art, eAiiAZOMLM, lig. S507. On trouve une urncmentiilion semblable sur le fourieau eu brome d’un coutelas reoucilli près de Saverne (A. Fucbs. /lii- Kiilliir der kettifchi n Xoiji-sensiedelimijen. pi. Mil, n, lu : long. 0,39). — I» Tel esl le cas d’un fourreau de poignard reproduit ilaus Lin- riensclimit. /U(fr(«fflCr, IV, pi. 52, cl d’un autre publié par Hofliler, Dir rorm. Colonie roii Si :ak in Crottlien (Flavia Siscia), I91i, pi. n = noire lig. 724t. Celui d’01)eranimergaii(Franziss./(ii.>/ciM :ur/loemer :eit, I VOS. p. -il :!) parait étredii même Upe Forme analogue dans Exearaciones de iXiimancia. pi. ivi. L’ornementation des lourreaux en orfèvrerie iucriislée députes de verre s’est surtout développéeà l’épo- que mérovingienne ; cf. l.indeuscbmit, Handbvçh il. diulsrlun MltrlUner. p. 2Ulsq,