Page:Dictionnaire des locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne - Honoré Coulabin (1891).djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— VIII —

est, à coup sur, de se faire présenter par un préfacier connu, dont la compétence et la notoriété servent de passe-port, de saufconduit, d’introduction, de recommandation. J’aurais pu demander ce service à un ami « bien posé » qui, par politesse, n’aurait pas osé me refuser ; mais, au fond, il m’aurait envoyé à tous les diables, jugeant que mon modeste travail ne valait pas la corvée que je lui imposais... Et il eût eu raison. J’ai donc pris le parti que je crois le plus sage : celui de me présenter tout seul. De cette façon je n’aurai pas de reproches à me faire, puisque je n’aurai compromis que moi-même.

Oui je suis ? D’où je viens ? Je vais vous le dire, cher lecteur.

Je suis un vieux rennais... Vers la fin de 1830 (j’avais alors vingt ans), je