Page:Dictionnaire des locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne - Honoré Coulabin (1891).djvu/395

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Mignonne, allons voir si la rose,
qui ce matin avait desclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu, cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

                        (Ronsard).

besch. : vepre, vespre, la fin du jour, le soir (Montaigne), vesprée s’est dit pour soirée, la fin du jour. — norm. : véprèe, veillée, réunion du soir. — centre : véprée, vesprée, veillée, soirée. — Vieux Fr. : vespre, soir. Vesprèe, veillée, assemblée du soir (duc).

Vesne, s. f., vesse. — Un des personnages de Rabelais, un des plaideurs devant Pantagruel, se nomme Humevesne. —

Vesner, v. n., vesser. — Entendu entre deux écoliers : « Ah ! mâtin, tu as vesné. — Non, je n’ai pas vesné. — Tu vesnes donc ? — Non, je ne vesne pas. — Pourquoi mentir ? nous sommes seuls, et je suis sûr de moi, — Je ne mens pas, et je le prouve. Quand tu m’as dit : tu as vesné, je vesnais encore, et quand tu as ajouté : tu vesnes donc, j’avais fini. » — « La faulse vieille vesnoyt et vessoyt puant comme cent diables. » (Pantagruel, ch. 1 5).

norm. : vêne, vêner, vêneux.

Vettes, s, f. pl., propos légers, récits grivois, anecdotes gauloises. — Le vieux notaire T.., chez lequel j’allais passer mes vacances, aimait à nous