Page:Dictionnaire des locutions populaires du bon pays de Rennes-en-Bretagne - Honoré Coulabin (1891).djvu/396

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dire des vettes et nous prenions plaisir à les entendre. — Vient sans doute de vétille.

Veuvier, s. m., veuf. — « La veuve B. se remarie ; elle épouse un veuvier. » — On dit rarement veuvière.

norm. : veuver, devenir veuf.

Vèze, s. f. On nomme ainsi le biniou des Bas-Bretons. Ce nom vient sans doute de ce que l’instrument est pourvu d’une vessie gonflée par le joueur. — J’ai eu la bonne fortune d’entendre en 1858, au pardon de Bannalec, l’aveugle Mathurin, le premier joueur de vèze du pays.

besch. : vèze, s’est dit d’une sorte de cornemuse. Vèzeur. — centre : vèze, cornemuse.

Viage, s. m., douaire, rente viagère, voyagère, comme disent nos bonnes gens. — « Son avoir consistait en un viage que lui avaient constitué ses anciens maîtres. »

besch. : linge, usufruit dans les anciennes coutumes. — Vieux Fr. : viage, rente ou pension viagère, viagium.

Vice (Il n’y a pas), loc. adv. très usitée et qui équivaut à : c’est tout un, l’un vaut l’autre, il n’y a pas de choix. — « Voulez-vous ceci, voulez-vous cela ? — Comme vous voudrez, il n’y a pas vice. »

Videlle, s. f., pour vivelle, reprise, terme de couturière ou de ravaudeuse. Le second v de vivelle se trouve remplacé par un d.