Page:Dictionnaire français illustré des mots et des choses - 1889 - Tome 3.djvu/247

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SAMOS — SANCTION.


Les feuilles sont glabres, les radicules disposées en rosettes. Les fleurs, groupées en une grappe terminale, sont blanches. Une espèce, le samolus Valerandi, appelée vulgairement mouron d’eau, est assez commune aux environs de Paris, el se rencontra dans les fossés, l-’s lieux numides et marécageux. L’ancienne pharmacopée l’employait comme apéritif, vulnéraire et antiscorbutique. BAMOS, aujourd’hui BAMO, 16S kilom. carrés ; 42000 liai)., presque tous grecs orthodoxes. L’une des ifes Sporades, dans l’Archipel, près des nues île l’Asie Mineure : elle forme depuis 181)2 une principauté tributaire (le la Porte, gouvernée par un bey chrétien, assisté d’un sénat île 4 membres. L’ire est dominée par le massif de Kerki 1 750 mètres . l,e détroit de Tigani (3 kilomètres) la e iparedo promontoire.de My cale, cap. Yathy, sur la côte occidentale. Vins, fruits, Légumes ; exploitation d’argile blanche dite terre samiennt. On en fabriquait des poteries, décorées en rouge, et très célèbres dans l’antiquité. L’ile, consacrée à Junon, est la patrie probable de Pythagore ; Canaris y brûla une partie de la flotte égyptienne. samosate, aujourd’hui Scempsat, en Syrie, ancienne capitale de la Coniagèue. Patrie de Lucien.

SA.MOTHKACE, 170 kilomètres carrés ; 1800 bal)., aujourd’hui SAMOTIUIAKI , l’une des Sporades turques, dans l’Archipel, dépendant de la Macédoine. L’ile est dominée par le Phengari 1 680 mètres). Forêts de chênes, céréales ; mais point de port. On y célébrait les mystères de Cérès, de Proserpine et des dieux Cahires. Le roi de Macédoine Percée s’y réfugia après la défaite de Pydna.

SAMOUSSY, 1348 hect. Foret domaniale du département de l’Aisne, peuplée de chênes, de charmes et de bois blanc.

  • SAMOVAR mot russe), sm. Bouillotto

russe en forme d’urne de cuivre, traversée par un tube ; on remplit l’urne d’eau et le tube de charbons incandescents. L’eau bouillante sert à la préparation du thé. SAMOYÈDES, s. 2 g. Famille de la race boréale, occupant actuellement le N.-E.dela Russie d’Europe, le N.-O. de la Sibérie, en contact avec les Ostiaks et les Russes, qui l’ont refoulée vers le N. Elle ne compte que 20 000 individus, considérés comme des Mongols hrachycéphales, peut-être mélangés de Finnois. La taille des hommes est de l m ,59 ; celle des femmes de l m ,48 ; les cheveux sont noirs et droits ; la barbe, rare. Le visage est. large et plat ; l’œil petit et bridé ; le nez

écrasé ; les pommettes

saillantes ; le cou court ;

le corps trapu. On les

divise, d’après les dia-

lectes, en plusieurs tri-

bus : 1° Les Yffuraks, qui

se nomment eux-mêmes

Khossocos (mâles", etha-

bitent entre le golfe de

Tcherskala et l’embou-

chure de l’Iénisséi. Les

Tavghis, voisins des

Tongounses, dans la

presqu’ile de Tamour.

3" Les Tourali, sur la

Kama, de Perm à To-

bolsk. 4° Les Yénisséins,

dont la tribu la plus mé-

ridionale est celle des

Soyotl, vers le confluent

de l’Angara et de l’Yé-

nisséi. Ils sont nomades et ne. s’occupent guère qn ■ de l’élevage du renne. Ils se disenl chrétiens, prennent plaisir à sonner les cloches. Le Nouveau Testament a été l raclait dans leur langue ; mais en secret ils adorent encore les khégs, pierres bizarres devant lesquelles les prêtres ou tadibeys immolent des rennes. Le tadibey, comme le chaman, converse avec les esprits à l’aide d’un tambour et d’un bâton de magie ; il se frappe la tète pour tomber en extase el se laboure de coups de couteau, dès que les dieux chefs lui sont apparus. L’ile sainte des Samoyèdes est l’Ile de Valgatch. Quatre oent vingt idoles y entouraient le méchant SAMOYÊDE

Vésako, aux sept visages, mari de la terre Khadako, la mère puutanle. Les missionnaires russes les ont renversées ; niais, d’après Nordenskjold, les sacrifices continuent dans une caverne du voisinage, où sont caches les débris des statues sacrées. L’abus de l’eau-de-vie décime et démoralise ces peuplades, autrefois poursuivies furieusement par les Russes, qui les marquaient ou les coupaient en deux. Ils ne peuvent plus recourir au commerce nivrt • autrefois, quand un Samoyède avait besoin de pelleteries ou de denrées, il allait les prendre dans le tchoum d’un compatriote et laissait en échange un morceau de bois à sa marque ; mais le traitant russe prend tout et ne laisse rien. Leur territoire de pâture est envahi ; ils doivent même vendre par avance leurs rennes pour obtenir de la farine et de l’eau-de-vie. Cependant ils ont, des poètes qui s’inspirent de l’épopée de Kalevala et chantent durant les nuits, les yeux voilés par une main, tandis que de l’autre ils agitent une flèche baissée vers la terre. Les Samoyèdes enterrent leurs morts, achètent leurs femmes à leurs parents et les tiennent dans une condition fort inférieure. ♦SAMPANG (mot chinois), sm. Nom sur le littoral chinois d’une embarcation légère avec, laquelle on accoste les steamers pour débarquer les passagers.

  • SAMPI (g. aotu.nl , caractère grec, réunion

du o et du jt, employé dans la numération et valant 900 7b).

SAMPIETRO (d’Ounano) (1497-1567), colonel général des Corses, pièce du maréchal d’Ornano ; il arracha un instant la Corse aux Génois, mais fut assassiné. SAMSON, xii" siècle av. J.-C. ; douzième juge d’Israël, célèbre par sa force prodigieuse qui résidait dans ses cheveux. Il fut livré par sa femme Dalila aux Philistins, ses implacables ennemis, qui lui crevèrent les yeux. Il se vengea en ébranlant l’une des colonnes du temple de Dagon, à Gaza. L’édifice, en s’écroulant, causa la mort de Samson, mais aussi celle d’un grand nombre de Philistins.

SAMSON (Joseph-Isidore), né à Saint-Denis le 2 juillet, 1 793. Comédien français et auteur dramatique. Débuta le 11 avril" 1826. Retiré le 31 mars 1863, mort le 29 mars 1871. Professeur éminent, il eut jiour élèves Rachel, les deux Brohan, M mo Plessy, M’l° Favart, etc. Ses principaux ouvrages sont : la Belle-Mère et le Gendre, la Famille l’oisson, l’Art théâtral.

SAMUEL, 1132-1 043 av. J.-C ; quatorzième et dernier juge d’Israël. Né sur le territoire de Benjamin.il souleva les Israélites, les ramena au culte de Jéhovah. chassa les Philistins et s’établit à Rama, d’où son influence s’étendit sur tout Israël. Il institua des confréries de prophètes pour interpréter la loi et indiquer les volontés de Jéhovah. Les Israélites demandèrent un roi ; Samuel les en dissuada ; néanmoins il sacra Saûl, qui demeura son ennemi. Plus tard il sacra aussi David.

SAN, affluent de droite de la Vistule qui descend du mont Slolczek, traverse la haute Gallicie et finit au-dessous de Sandomir. SANA, 30000 bah., capitale de l’Yémen, dans l’Arabie turque ; ville propre et salubre à 2130 mètres d’altitude ; Irais jardins ; beaux palais ; cinquante mosquées ; place forte, voisine des ruines de Marcle ou Saha, reliée par des routes au littoral. SANADON (XoèL) (1676-1733), jésuite, poète latiu, traducteur d’Horace, précepteur du prince de Conti.

SAN-ANTONI, sm. Nom par lequel on désigne un cépage des Pyrénées-Orientales.

  • SANAS (mot oriental . .«/«.Toile de coton

des Indes.

SAN-UENITO [sann-béni-tô] (mot esp. saint Benoit, habit des bénédictins), sm. Casaque jaune, dont l’inquisition d’Espagne faisait revêtir ceux qu’elle avait condamnés à être brûlés vifs.

SAN-BLAS, port de l’isthme de Panama, sur l’océan Atlantique. 11 n’est qu’à SO kilomètres de l’océan Pacifique, tandis qu’on en compte 50 de Colon (Aspinwall) à Panama,

SANCERGUES, I 154 hab., ch.-l. de cant, de l’an, de Sancerre Cher).

SANCERRE, 37 !i2 hab. S.-préf. du Cher, -uc la Loire, a 304 kilomètres de Paris ; ch. de fer P.-L.-M. Vins et marbres. Sancerre cm des comtes issus de la maison de Champagne jusqu’au xiv« siècle ; puis, elle appartint aux maisons d’Auvergne, de Bourbon-Montpensier, de Bueil et de Condé. Au xvi" siècle, elle embrassa la réforme el soutint un siège de neuf mois (| :,73 contre l.a Châtre, alors gouverneur du Berry. SANCERRE (LoOM lu : 1312-1102 , maréchal, connétable de France, compagnon d’armes de du Guesclin et de Clisson ; il chassa les Anglais du Périgovd. SANCHE, nom de quatre rois de Castille et de sept rois de Navarre, parmi lesquels : Sanche II le Fort, roi de Castille 1065-1073), qui compta le Cid parmi sis capitaines. — Sanche III le Grand, roi de Navarre 1001- 1035) ; il réunit sous son sceptre presque toute l’Espagne chrétienne. — Sanche 11, roi de Navarre (1194-1234), il adopta pour héritier D. Jayme, roi d’Aragon : mais celui-ci renonça à la couronne, qui passa à Blanche, soîu’r de Sanche, épouse île Thibaut IV, comte de Champagne.

BANCHEZ lRANçois),enlatinSANCTIi :s (1523-1601), grammairien célèbre, auteur do la Minerva, seu de cousis lingtue lalin.e, qui a servi de base aux travaux de Port-Royal et de l.homond.

BANCHEZ Thomas) (1551-1610), jésuite et célèbre casuiste espagnol, auteur des Vœux domestiques, d’un Imite du mariage, SANCHONIATON, prêtre phénicien de date incertaine qui avait écrit, une Théologie phénicienne et une Physique d’Bermès) des fragments du premier ouvrage ont été conservés par Eusèbe dans sa Préparation évangélique.

sANCIR (prov. sumsir : de submergere, couler ?), ri. Se dit d’un navire qui coule bas en plongeant son avant le premier. SANCOINS, 4 706 hab., ch.-l. de cant. de l’arr. de Saint-Amand (Cher ; chaudronnerie, taillanderie ; ch. de fer d’Orl. SANCTIFIANT, ANTE [sanctifier), adj. Qui rend saint.

SANCTIFICATEUR (1. sanctificutorem). iiilj, et sm. Qui sanctifie. || Le sanctificateur, le Saint-Esprit.

SANCTIFICATION 1. sanctificationem), st. Action de rendre saint. || Ettèt que produit la grâce sur le fidèle. || Célébration : La sanctification des dimanches et des fêtes. sanctifif.h (1. sanclificare : de sanclus, saint + facere, faire), vt. Rendre saint, sacré, respectable : Lu grâce sanctifie. Le travail sanctifie l’existence. || Porter à la sanctification par de bons exemples : Sa piété sanctifie la paroisse. || Louer : Que le nom île Dieu .soit sanctifie. || Célébrer religieusement : Sanctifier le dimanche. — Se sanctifier, vr. Devenir saint : // commence à se sanctifier. — Dél*. Sanctifiant, sanctifiante, sanctificateur, sanctification. sanction 1. sanctionem : de sandre, établir), sf. Acte par lequel un roi constitutionnel donne son approbation à une loi votée par les Chambres, ce qui rend cette loi exécutoire. || Peine ou récompense édictée dans une loi pour en assurer l’exécution : Une sévère sanction pénale. [| Approbation : Je donne ma sanction à ce que cous avez fait. Les philosophes , s’appuvant sur le principe de responsabilité, appellent sanctions de la loi morale les principaux effets qui suivent l’obéissance ou la désobéissance au devoir : 1" Nos actes ont une sanction physique ou naturelle dans leurs conséquences bonnes ou mauvaises ; la tempérance prolonge la vie ; la paresse mène à l’insuccès. 2° La société récompense ou punit certains actes par des honneurs ou des châtiments, qui constituent la sanction léf /ale. 3° L’opinion frappe ceux que le code ne peut atteindre par l’estime ou le mépris, ce qui est la sanction sociale. Mais ces trois sanctions sont insuffisantes par quelque endroit : l’intempérance ne mène pas toujours à la maladie ; l’honnête homme peut être injustement condamné ou méprisé. Seule la sanction morale ou intérieure est complète